lundi 11 juillet 2016

L'inconnue retrouvée calcinée à Grasse en 2012 a désormais un visage

La PJ cherche à identifier une inconnue découverte, il y a 4 ans, assassinée brûlée dans une cave à Grasse. La gendarmerie vient de reconstituer son visage
C'est un corps démembré, martyrisé qui a été découvert le matin du jeudi 22 mars 2012 dans un immeuble au 22, rue de la Fontette dans le Vieux-Grasse.
Intervenant à la suite d'un incendie, les sapeurs-pompiers avaient alors découvert un cadavre et quelques vêtements épars.
Le meurtrier, en voulant effacer son crime, avait provoqué un incendie dans cette bâtisse du Vieux-Grasse exploitée par des marchands de sommeil

Depuis, le mystère sur l'identité de la victime reste entier.
Le visage reconstitué
La brigade criminelle de la police judiciaire s'est adjoint le concours de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN).
A partir du crâne calciné de la victime, le laboratoire vient de reconstituer un visage que le juge d'instruction chargée de l'enquête a décidé de diffuser.
D'après les constatations, cette femme aurait été transportée dans la cave après avoir été tuée.
Des investigations sans résultat
Elle aurait pu y être déposée dès le 19 mars. Mince, mesurant entre 1,60 m et 1,70 m, elle avait des cheveux châtains mi-longs, des dents abîmées.
Depuis la macabre découverte, ce sont des centaines d'actes d'investigations qui ont été effectués par les policiers de la brigade criminelle.
Les enquêtes de voisinage et les auditions de tous les habitants de l'immeuble n'ont rien donné.
"Aucun membre de la famille ne s'est manifesté, confie un enquêteur. On travaille sur le fichier des personnes recherchées sur six années".
http://www.nicematin.com/sujet/faits-divers

dimanche 10 juillet 2016

Accident de bus de Puisseguin : l'explosion d'un réservoir à l'origine du drame qui avait fait 43 morts

L'explosion d'un réservoir auxiliaire du camion impliqué dans la collision avec un autocar qui a fait 43 morts l'an dernier à Puisseguin, en Gironde, est à l'origine de l'incendie ayant embrasé les deux véhicules.
Ce samedi, de nouvelles révélations ont été apportées sur l'accident de Puisseguin, qui avait fait 43 morts l'an dernier. Selon le scénario privilégié par les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Bordeaux, c'est bien l'explosion d'un "réservoir auxiliaire situé à l'arrière de la cabine du camion, qui a provoqué l'incendie à l'origine du drame" a-t-on indiqué à l'AFP, confirmant une information du quotidien régional Sud-Ouest.
 
"Ce réservoir, rempli de gasoil, était aux normes et légal". Au moment de la collision, et "sous la violence de l'impact, une croix servant à desserrer des écrous et entreposée dans un coffre, est venue perforer le réservoir auxiliaire libérant un brouillard de gouttelettes de gasoil qui s'est rapidement enflammé. On peut parler d'un phénomène similaire à celui d'un aérosol qui explose", a-t-on expliqué de même source. "Les vitres du car brisées sous l'effet du choc de la collision ont alors créé un appel d'air qui a accéléré la propagation de l'incendie dans le car", où la plupart des victimes, des personnes âgées et peu mobiles, sont mortes asphyxiées ou brûlées vives.
 
Reste une inconnue : la raison de la perte de contrôle du semi-remorque
 
Toujours selon cette source, "la seule grande inconnue dans cette histoire c'est la raison de la perte de contrôle du semi-remorque", qui s'est retrouvé en portefeuille en travers de la chaussée, à l'entrée d'un virage de la départementale 17 entre Puisseguin et Saint-Genès-de-Castillon, près de Saint-Emilion, avant d'aller percuter le car du club du troisième âge de Petit-Palais (Gironde) qui arrivait à petite vitesse en sens inverse.  
"Endormissement, animal, vitesse excessive ou faute d'inattention du conducteur du camion, aucune de ces hypothèses n'est exclue". Les enquêteurs ont toutefois établi que le conducteur, originaire de l'Orne, Cyril Aleixandre, qui voyageait avec son fils de 3 ans, tous deux tués dans l'accident, "n'était pas en communication au téléphone au moment de la collision", a-t-on indiqué à l'AFP de source proche du dossier. Détruits par l'incendie, les chronotachygraphes, qui mesurent notamment la vitesse des véhicules, n'ont pas pu être exploités.
 
"Ni la signalétique, ni l'état de la chaussée ne sont en cause"
 
La courbe où s'est produit l'accident - le plus meurtrier sur les routes de France depuis 1982 - était réputée dangereuse, mais "ni la signalétique, ni l'état de la chaussée ne sont en cause", a-t-on ajouté de même source.
 
Parallèlement à l'enquête pénale, confiée au parquet de Libourne, le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) poursuit des investigations techniques. Les conclusions de cette enquête seront présentées aux victimes et à leurs proches en septembre.

mercredi 6 juillet 2016

Nancy : pour l’enquête sur le meurtre de Julie Martin, la justice ferme le parc Sainte-Marie

Tous les promeneurs et badauds qui voulaient profiter du parc Saint-Marie, l’un des deux principaux espaces verts de Nancy, se sont heurtés à des grilles fermées et gardées par des agents de police municipale. Car le lieu a été entièrement bouclé durant toute la matinée afin de procéder à des investigations scientifiques dans le cadre d’une affaire criminelle, en l’occurrence le meurtre de Julie Martin.
Le corps de cette infirmière de 36 ans avait été retrouvé calciné, le 14 juillet 2014, dans la forêt de Clairlieu à Villers-lès-Nancy. Et la jeune femme a vraisemblablement été tuée dans son appartement du secteur de la Croix-de-Bourgogne à Nancy. Pourquoi alors effectuer des recherches au parc Sainte-Marie ? Car le meurtrier présumé, Hafid Mallouk, le compagnon de la victime, affirme qu’il s’y est rendu dans les jours précédents la disparition de Julie Martin.
L’intérêt de vérifier ce point ? De la terre a été retrouvée sur les semelles de ses baskets. Lui affirme qu’elle pourrait provenir du parc Sainte-Marie où il aurait l’habitude de se promener avec sa fille. Mais une expertise a révélé que la terre de ses chaussures avait des « caractéristiques identiques » à celle de la forêt de Villers où le cadavre de la victime a été brûlé.
Un élément à charge qui n’empêche pas Hafid Mallouk de continuer à clamer son innocence. Et ses avocats, Me Glock et Bouthier ont réclamé une analyse de la terre du parc Sainte-Marie afin de savoir si elle ne pouvait pas être, elle aussi, compatible avec ce qui a été retrouvé sous les baskets de leur client. La juge d’instruction a dit niet. Mais la cour d’appel a fini par donner son feu vert à cette nouvelle expertise de terre.

Six prélèvements de terre

D’où le déplacement de ce mardi au parc Sainte-Marie des enquêteurs de la Sûreté urbaine et de la juge d’instruction en charge de l’affaire.
Hafid Mallouk aurait également dû être présent. Mais le meurtrier présumé a refusé d’être extrait de prison. Car il serait « angoissé et terrorisé », s’est-il justifié dans un fax. « C’est un comportement incompréhensible et inacceptable. Car c’est lui qui a demandé cette expertise. De plus, il aurait pu nous aider en nous indiquant où il avait l’habitude de se promener et où il fallait donc faire les prélèvements de terre », proteste Me Stéphane Massé, l’avocat de la famille de la victime.
« Mon client a toujours indiqué qu’il avait l’habitude d’aller dans les sous-bois. De toute manière, je pense que la terre est la même partout dans le parc », réplique l’avocat du meurtrier présumé, Alexandre Bouthier. Au final, six prélèvements ont été réalisés. Quatre dans les sous-bois et deux au niveau de la pelouse. Ces échantillons vont maintenant être analysés. Seront-ils compatibles ou non avec la terre retrouvée sous les baskets d’Hafid Mallouk ? Réponse dans les prochains mois.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/07/06/nancy-pour-l-enquete-sur-le-meurtre-de-julie-martin-la-justice-ferme-le-parc-sainte-marie