vendredi 28 février 2014

Aveyron : l’énigme du corps carbonisé de Montagnol

Une enquête a été ouverte par le parquet de Rodez après la mort d’un retraité dans son jardin.
 
Suicide, meurtre ou accident ? Depuis dix jours, le parquet de Rodez et les gendarmes de l’Aveyron tentent de comprendre comment est mort, le mardi 18 février, à son domicile de Montagnol, un retraité de 68 ans.
Ils ont trouvé son corps carbonisé dans le jardin


Lorsque les secours ont été appelés sur place, ils ont trouvé son corps carbonisé dans le jardin. Et son épouse dans la maison, en état de choc. Elle raconte avoir vu son mari manipuler un jerrican d’essence dans la journée, pour faire un écobuage, puis avoir plus tard découvert son corps à l’extérieur.

Les enquêteurs retrouvent un pull-over sentant fortement l’essence
Problème : les enquêteurs retrouvent un pull-over sentant fortement l’essence, et appartenant à la retraitée dans sa chambre, ce qui semble contradictoire avec son récit. L’autopsie n’a relevé aucune trace traumatique sur le corps, qui présentait en revanche de profondes brûlures au niveau du bassin.
La veuve, hospitalisée depuis le drame, devrait être réinterrogée
Le malheureux est vraisemblablement décédé à cause des gaz dégagés par les flammes. Autre difficulté : la victime avait déjà dans le passé tenté de mettre fin à ses jours.
"Aucun élément ne permet de privilégier l’hypothèse d’un suicide ou d’un meurtre", insiste Yves Delpérié, le procureur de la République de Rodez. La veuve, hospitalisée depuis le drame, devrait être réinterrogée.

http://www.midilibre.fr/2014/02/28/montagnol-l-enigme-du-corps-carbonise,828346.php

Violences sexuelles contre les femmes dans l'armée : la Défense va enquêter

Le constat est alarmant. Une enquête interne va être ouverte sur les violences sexuelles dont sont victimes les femmes dans l'armée française, la plus féminisée d'Europe mais au sein de laquelle les victimes d'agressions ou de harcèlement ont encore du mal à se faire entendre.

Jean-Yves Le Drian a réagi à la publication jeudi d'un livre intitulé "La guerre invisible" qui évoque une quarantaine de cas de ce type survenus ces dernières années. Dans une lettre adressée à l'Inspection générale des armées et au Contrôleur général des armées, le ministre de la Défense a ordonné une enquête qui devra notamment "présenter et commenter les suites professionnelles, disciplinaires et judiciaires données notamment aux cas évoqués, tant du côté des agresseurs présumés que des victimes".
Humiliations, allusions sexuelles permanentes, violences...
Car le constat dressé par Leila Minano et Julia Pascual, dans leur livre-enquête (Ed. Les Arènes et Causette) est sévère. Humiliations, allusions sexuelles permanentes, beuveries, bizutages, violences... les deux journalistes décrivent, témoignages à l'appui, un milieu brutal où les femmes seraient souvent rejetées et soumises aux brimades de petits chefs.
La quasi-totalité des emplois de la Défense (à l'exception des sous-marins) est désormais ouverte aux femmes, qui constituent 15% des effectifs des armées. Mais leur intégration dans un monde viril et rustique tourne parfois au cauchemar. Certaines préfèrent finalement "claquer la porte" et dire adieu à leurs rêves militaires.
"La guerre invisible" égrène les cas où les soldates, âgées le plus souvent d'une vingtaine d'années, se font agresser verbalement, parce qu'elles "cassent l'ambiance", "ralentissent tout le monde". Et en opérations, où la promiscuité et les conditions de vie sont rudes, la situation serait encore plus tendue. Problèmes également dans certaines écoles militaires, dont les traditions s'accommodent mal de la féminisation.
Agressions sous l'emprise de l'alcool
Nombre de cas d'agressions et de harcèlement surviennent sous l'emprise de l'alcool. "Dans les grands moments d'ébriété, la cohésion se fait souvent aux dépens des femmes", écrivent Leila Minano et Julia Pascual. Elles dénoncent surtout une forme d'omerta au sein des armées, les victimes étant régulièrement dissuadées de se plaindre et parfois mutées pour éviter le scandale. "Il y a des cas où le commandement fait remonter jusqu'en haut de la hiérarchie et qui sont transmis à la justice. D'autres ne remontent pas, soit parce que les victimes n'osent pas, soit parce qu'elles sont barrées par les échelons intermédiaires", tempère Pierre Bayle, le porte-parole de la Défense, selon qui "même si ces cas sont à la marge, cette marge est inacceptable".
La plupart des cas mentionnés ont eu des suites judiciaires et étaient connus de la Défense. "Il peut y en avoir d'autres que l'on ne connaît pas. Ce que dit le ministre, c'est qu'il ne doit pas y avoir de barrage, pas de couvercle" qui empêchent les affaires de remonter, souligne le porte-parole.
Conclusions rendues d'ici fin mars
Le rôle et la place des femmes dans les armées et au sein de la Défense constitue "un sujet d'intérêt majeur", réaffirme Jean-Yves Le Drian dans sa demande d'enquête. Les services concernés devront rendre leurs conclusions d'ici fin mars. Ils devront formuler des recommandations qui constitueront "un plan d'action vigoureux" pour combattre de tels agissements. La mise en place d'une organisation simple et efficace "pour améliorer la remontée d'informations complètes sur ces sujets et en assurer un suivi fiable" devra également être étudiée, en s'inspirant de ce qui se fait dans d'autres ministères.
Dans un rapport de juin 2013, le Haut comité d'évaluation de la condition militaire (HCECM) réclamait déjà la fermeté: La répression de ces comportements, écrivait-il, "doit être conduite sans hésitation ni faiblesse".
 

jeudi 27 février 2014

L’ex-policier municipal mis hors de cause évoque un «coup de tonnerre»

L’ex-policier municipal interpellé et gardé à vue dans le cadre de la tuerie de Chevaline puis mis hors de cause a déclaré jeudi dans une interview à Canal+ avoir vécu comme «un coup de tonnerre» l’objet de sa garde à vue, durant laquelle il a été «éprouvé».

«Mardi je pars au travail [à] 10 heures, je rentre dans ma voiture [et] c’est la fin du monde. [Il] y a six gars qui me ceinturent qui me mettent à terre. +Vous êtes en garde à vue dans le cadre de l’affaire Chevaline+. Là, c’est la 4eme dimension. Je [ne] le souhaite à personne. Ca vous tombe comme un coup de tonnerre», témoigne Eric Devouassoux, 48 ans.
«Mon père m’a téléphoné. Il pleurait. Il me dit : +tu te rends compte, ils sont allés voir la grand-mère+. Je me suis dit on touche le fond», ajoute-t-il, soulignant que son petit garçon n’était «toujours pas retourné au collège» depuis l’épisode.
Evoquant la couverture des journaux et sa garde à vue, l’ancien policier explique: «J’ai pas tout lu. J’ai renoncé à lire certaines choses. On m’a dépeint comme un être [...] primaire.... d’autres [disaient] violent. J’ai voulu rectifier le tir. J’ai été très éprouvé pendant ces quatre jours de garde à vue. Je voulais expliquer ce qui m’est arrivé».
«Au début je voulais partir, mais j’ai rien fait, je suis innocent. Ils ont détruit une famille, créé un chômeur. Moi je voudrais pouvoir retravailler là-bas», conclut-il.
L’ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard, collectionneur d’armes de la Seconde Guerre mondiale, qui travaillait à Genève dans la surveillance, avait été interpellé après la diffusion du portrait robot d’un homme recherché dans l’enquête sur la tuerie de Chevaline.
Les auditions et les perquisitions menées après son interpellation n’avaient pas permis d’établir un lien entre cet homme et le meurtre par balles de Saad al-Hilli, 50 ans, sa femme de 47 ans, sa belle-mère de 74 ans, et de Sylvain Mollier, 45 ans.
Elles avaient en revanche permis de mettre au jour l’existence d’un trafic d’armes pour lequel l’un des amis de l’ex-policier avait également été interpellé.
Les gendarmes avaient découvert chez l’ancien policier et chez ses beaux-parents une quarantaine d’armes, des grenades, un obus, ainsi qu’un très grand nombre de munitions, d’explosifs, de détonateurs chez son ami.
Pour cette affaire de trafic d’armes, Eric Devouassoux a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.


http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2014/02/27/chevaline-l-ex-policier-municipal-mis-hors-de-cause-evoque-un-coup-de-tonnerre

Le webmaster localise et fait interpeller un escroc à Narbonne

C’est un fait divers peu ordinaire qui vient de trouver son épilogue à Narbonne. Un webmaster d’Île et Vilaine a poursuivi un homme de 66 ans qui l’avait escroqué sur internet en lui vendant des pièces d’argent pour une valeur de 1000 €. Mais l’homme, G.H., qui se faisait alors appeler P.I., avait encaissé l’argent sans envoyer les dites pièces. «J’ai déposé plainte à Saint-Malo contre P.I., et il faut maintenant que j’aille modifier ma plainte nominale», avance la victime, qui a localisé deux fois l’homme qui a changé plusieurs fois d’identités et de lieux dans toute la France. «Je l’avais localisé la première fois à Bordeaux il y a deux mois». Il retrouve son homme habitant Narbonne. Il prévient le groupe flagrant délit de la Brigade de Sûreté Urbaine du commissariat de Narbonne. Vendredi, à 18 h 30, les policiers interpellent l’homme, qui faisait en effet l’objet de six fiches de recherche et d’un mandat d’arrêt lancé par le tribunal de Grasse, pour escroquerie et banqueroute. En rétention au commissariat de police de Narbonne, il était présenté au juge de la détention qui l’écrouait à Béziers. Il était ensuite transféré vers la maison d’arrêt de Grasse dans le cadre des procédures pour escroqueries multiples sur internet. Il disait vendre des bouteilles de grands crus de vins de Bordeaux et des pièces d’or. Il encaissait la vente mais n’envoyait pas la marchandise. Il louait toujours par l’intermédiaire d’internet et toujours sous une fausse identité une villa à Antibes qui ne lui appartenait plus. Il encaissait la location. C’était donc effectivement un gros gibier qui était en cavale à Narbonne après avoir écumé la France entière.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/27/1827951-le-webmaster-fait-interpeller-l-escroc-a-narbonne.html

mercredi 26 février 2014

Les suspects contestent le meurtre avec préméditation

Le juge d’instruction en charge de l’affaire Arnaud Gontier a clos son enquête. Il renvoie devant la cour d’assises de la Somme les trois jeunes hommes soupçonnés de l’homicide. Le magistrat a retenu les chefs d’accusation les plus graves : assassinat pour Hocine Boudjenane, 29 ans, et complicité d’assassinat pour Cédric Le Gall, 30 ans, et Alexis Duhamel, 25 ans. À savoir, un meurtre avec préméditation.
Alors que le procès doit se tenir cette année, à Amiens, les avocats de la défense ont abattu leur dernière carte pour éviter à leur client cette mise en accusation la plus grave. Ils ont fait appel de l’ordonnance de mise en accusation devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Amiens.
Dans ce dossier, les trois personnes mises en cause ont tendance à se « charger » les unes les autres pour mieux minimiser leur implication. Mais elles s’entendent sur une chose : le 4 février dernier, leurs avocats ont argumenté sur le fait que l’acte n’était pas prémédité. Ils seront fixés le 11 mars prochain, lorsque les juges rendront leur décision.
Me Djamila Berriah, avocate de Yannick Le Gall, 30 ans, qui conduisait la voiture des malfaiteurs, est même allée plus loin. Elle conteste l’intention de tuer, et voudrait que son client soit poursuivi pour « complicité de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Elle s’appuie sur les déclarations des suspects lors de leur garde à vue. Ce soir-là, il était question selon eux, d’aller en découdre avec deux frères, des dealers, avec qui ils étaient en conflit. Ou du moins leur faire peur.

« Si l’on veut faire peur, il y a d’autres moyens… »

Problème : les trois Samariens se sont trompés de victime. Arnaud Gontier était tranquillement chez lui, dans sa chambre en compagnie de sa petite amie. Il entend du bruit dehors (les suspects viennent de lui crever un pneu et de tirer en l’air au pistolet à grenailles), il ouvre son volet roulant, et se prend à cet instant une balle en pleine tête. Me Berriah insiste sur le fait que son client ignorait tout de ce qui se passait sur le trottoir ce soir-là. Elle s’appuie également, entre autres, sur les déclarations du tireur présumé, Hocine Boudjenane : «  Je n’ai jamais voulu toucher la tête, j’ai tiré dans la direction. Je n’ai pas cherché à viser. Avec la pression et le stress, voilà… J’ai tiré malheureusement, et j’ai fui.  »
Mes Guillaume Demarcq et Jean-Marie Camus, insistent également sur le fait que l’enquête n’a pas permis de prouver que leur client, Alexis Duhamel, savait que le voyage à Languevoisin avait pour objectif final de tuer quelqu’un.
Pour Me Hubert Delarue, l’avocat des parties civiles, la préméditation est recevable, « dans la mesure où il y a eu préparation  ». Et l’intention de tuer ? : «  Si l’on veut faire peur à quelqu’un, il y a d’autres moyens que de tirer en direction d’une fenêtre : on peut tirer en l’air par exemple. (…) Quant à l’intention de tuer : le tireur a été d’une précision machiavélique. S’il ne l’a pas fait exprès, il est vraiment très malchanceux…  ».
Il ressort du dossier qu’aucun membre du trio ne savait que le tir avait été mortel. Ils l’ont appris le lendemain. Personne ne s’est alors dénoncé.

http://www.courrier-picard.fr/region/les-suspects-contestent-le-meurtre-avec-premeditation-ia0b0n323447

mardi 25 février 2014

Pantin: La mère et sa fille retrouvées mortes : Une enquête a été ouverte pour «homicide et homicide aggravé sur mineure»...

Une enquête a été ouverte pour «homicide et homicide aggravé sur mineure»...
La mère et la fillette âgée de 11 ans, retrouvées mortes lundi soir dans leur appartement de Pantin (Seine-Saint-Denis), ont été tuées de multiples coups de couteau, a-t-on appris ce mardi de source judiciaire.
«La femme et sa fille ont été retrouvées par des proches qui s'inquiétaient. Toutes les deux portaient de multiples coups de couteau», a précisé cette source à l'AFP, précisant qu'une enquête avait été ouverte pour «homicide et homicide aggravé sur mineure».

L’arme du crime pas retrouvée

Les corps de la mère, âgée de 45 ans et d'origine éthiopienne, et de la fillette ont été découverts en début de soirée, gisant dans leur appartement, situé sur l'avenue du Général-Leclerc, près du cimetière de Pantin. Sur place, l'arme du crime n'a pas été retrouvée.
Dans un premier temps évoquée, la piste d'un drame familial n'était pas confirmée ce mardi. La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne a été saisie de l'enquête.

http://www.20minutes.fr/societe/1308358-20140225-pantin-mere-fille-retrouvees-mortes-ete-tuees-multiples-coups-couteau

Une mère et sa fille retrouvées mortes à Pantin

Macabre découverte lundi soir, à Pantin, en Seine-Saint-Denis. Une mère et sa fille âgée d'une dizaine d'années ont été retrouvées mortes lundi soir. Selon les premières constatations, elles ont probablement été poignardées.
Un possible drame familial. Les corps des deux victimes ont été découverts "en début de soirée", gisant dans leur appartement, situé sur l'avenue du Général-Leclerc, près du cimetière de Pantin. "Elles ont été probablement poignardées", a ajouté une source proche de l'enquête, qui évoque un possible drame familial. Selon la source policière, l'arme n'a pas été retrouvée sur place.
Des relevés effectués. Contacté, le maire socialiste de Pantin, Bertrand Kern, a confirmé les faits. "Des policiers ont bouclé la scène. Ils sont en train de faire des relevés", a-t-il précisé. Un représentant du parquet de Bobigny s'est rendu sur place. La police judiciaire de Seine-Saint-Denis est chargée de l'affaire.
 

Décès inexpliqué d'une patiente: Que s'est-il passé à Cochin?

Le récent décès d'une sexagénaire, constaté six heures après son arrivée aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris pour une plaie apparemment bénigne au pied, pose question. Les conclusions de l’enquête ouverte par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) devraient être connues à la fin de cette semaine.
Que dit le patron des Hôpitaux parisiens ce mardi?
Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch a expliqué ce mardi matin sur France Inter: «A ma connaissance de l'enquête, il n'y a pas de faute individuelle qui justifierait des sanctions individuelles, il y a des erreurs d'organisation suffisamment graves pour qu'on prenne des corrections, pour qu'on les prenne au sérieux et qu'on rende des comptes.»
En outre, «dans l'état actuel de l'enquête, même si elle avait été prise en charge correctement, tout de suite, ça n'aurait pas eu d'influence, ça ne l'aurait pas sauvée», a-t-il ajouté.
«Oui, il y a des choses qui n'ont pas fonctionné comme elles devraient», a-t-il reconnu.
Que se serait-il passé le 15 février à Cochin avec cette patiente?
Selon Martin Hirsch, le 15 février, «au moment où on appelle [cette patiente] pour la prendre en charge, (...) il y a un moment de confusion où on va la chercher partout (....). Puis, il y a un moment où quelqu'un dit ‘il faut vite la mettre dans un box’ et à ce moment-là, c'est trop tard».
Lors d’une conférence de presse le 20 février, le professeur Stanislas Chaussade, président de la Commission médicale d'établissement (CME) de l'hôpital, a précisé que cette femme de 61 ans, transférée samedi à 16h48 par les pompiers «pour une plaie au pied» à la suite d'une «chute sans signe de gravité», avait été dirigée à son arrivée à l’hôpital dans une zone d'attente.
Une infirmière avait mesuré ses «constantes» (pression artérielle, fréquence respiratoire...) à 17h15 et n'avait pas jugé que son cas nécessitait l'intervention rapide d'un médecin. Il a précisé que cette patiente résidait près de l'hôpital et y avait déjà été hospitalisée plusieurs fois, en raison d'une maladie chronique.
L’enquête ouverte après ce décès inexpliqué est-elle terminée?
L’enquête interne ouverte par l'AP-HP, dont dépend l'hôpital Cochin, doit rendre ses conclusions à la fin de cette semaine.  Elle devra déterminer si des négligences ont été commises par les personnels de l'établissement. Le 20 février, le patron des Hôpitaux parisiens Martin Hirsch et plusieurs médecins éminents du groupe hospitalier ont insisté sur le fait que le service n'était pas plus sollicité que d'habitude samedi, et que les effectifs étaient suffisants.
Pourquoi ce drame crée la polémique?
La question des effectifs est particulièrement sensible, alors que l'hôpital Cochin accueille depuis novembre une partie des patients qui étaient auparavant transférés par les pompiers aux urgences de l'Hôtel-Dieu, converties en centre de consultations 24h/24.
Quels sont les arguments des défenseurs de l’Hôtel-Dieu?
Le comité de soutien de l'Hôtel-Dieu, «Hôpital pour tous», et la CGT ne cessent de mettre en garde depuis contre le risque de décès dans les urgences parisiennes en raison d'une «sursaturation».
Dans un communiqué, «Hôpital pour tous» a affirmé que «le service d'urgences de Cochin était complètement saturé, comme le sont quotidiennement toutes les urgences parisiennes depuis la fermeture de l'Hôtel-Dieu le 4 novembre 2013».
Que répond le patron des Hôpitaux parisiens à ces critiques?
Les effectifs de Cochin ont été renforcés, répond Martin Hirsch. «A ma connaissance, a-t-il déclaré, il n'y a pas d'interférence entre ce décès et la réorganisation de l'Hôtel-Dieu.»
Interrogé sur une éventuelle instrumentalisation de ce décès, le directeur général a dit prendre «cette question suffisamment au sérieux pour ne pas polémiquer avec celles et ceux qui essaient» de le faire.
Alors que la ministre de la Santé Marisol Touraine a demandé à l'AP-HP «de faire la lumière dans les meilleurs délais», les candidats à la mairie de Paris Danielle Simonnet (Front de gauche) et Wallerand de Saint-Just (FN) ont dénoncé la dégradation des services d'urgences dans la capitale. «La sursaturation tue», a affirmé la première, le second dénonçant des urgences devenues «dangereuses». 

http://www.20minutes.fr/societe/1308166-20140225-deces-inexplique-patiente-est-il-passe-a-cochin

lundi 24 février 2014

Le corps de Sophie Borca a été exhumé en janvier

Un appel à témoins lancé par le juge d’instruction chargé des enquêtes sur les meurtres de Sophie Borca, 16 ans, et Christel Oudin, 13 ans et demi, en 1985, près de Saint-Quentin. Dans ce cadre, le procureur de la République de Laon, Olivier Hussenet, a indiqué que pour les besoins de l’enquête, cinq enquêteurs de la section de recherches d’Amiens et du groupement de gendarmerie de l’Aisne constituant une cellule spéciale, travaillaient non seulement sur les nouveaux témoignages, mais exploitaient également les éléments matériels. Ainsi, le corps de Sophie Borca a-t-il été exhumé début janvier. «  Il a été radiographié et à nouveau autopsié  », a-t-il indiqué à l’Agence France Presse (AFP). «  D’un côté, on fait des prélèvements sur des scellés, d’un autre côté on fait des prélèvements sur des personnes. On va voir s’il y a des recoupements possibles. On sera peut-être amené à entendre des personnes qui n’avaient jamais été entendues, à explorer des pistes qui avaient été négligées en 1985  », a-t-il précisé.
Les deux lycéennes ont été tuées à quelques mois d’intervalle. Après les progrès scientifiques, les deux dossiers avaient finalement été rouverts en février et janvier 2012. Trente ans après, les familles espèrent toujours.

http://www.courrier-picard.fr/region/le-corps-de-sophie-borca-a-ete-exhume-en-janvier-ia0b0n322032

dimanche 23 février 2014

Tuerie de Chevaline : coupable d’avoir été un suspect "idéal"

Hier, vers midi, l’ex-policier municipal de Menthon-Saint-Bernard, arrêté et placé en garde à vue mardi, dans l’enquête sur la tuerie de Chevaline, a été relâché.

La garde à vue était inévitable

Le Haut-Savoyard de 48 ans a cependant été mis en examen pour trafic d’armes en bande organisée et a été placé sous contrôle judiciaire. « Cela signifie qu’il ne peut plus se rendre en Suisse et donc qu’il perd son travail», soulignait Marc Dufour, son avocat, à la sortie du palais de justice d’Annecy. «Il a trois enfants dont un fils de 13 ans. Les conséquences sont terribles».
Si rien n’a été retenu contre son client, concernant l’affaire de Chevaline, « son nom et sa photo ont toutefois été publiées dans certains médias. Sa vie est pulvérisée. »
Pour Me Dufour, ce n’est pas la procédure qui est en cause, mais l’exposition médiatique qui entoure l’affaire Chevaline : « La garde à vue était inévitable. Notamment à cause du portrait-robot du motard recherché. Nous l’avons beaucoup regardé ensemble ces derniers jours, y compris avec les enquêteurs, et il est vrai que la ressemblance est frappante. Et puis mon client est collectionneur d’armes de guerre – sa connaissance des pistolets Luger a même étonné les enquêteurs – il fait de la moto, ses beaux-parents habitent Chevaline… impossible pour un enquêteur, un juge ou un procureur sérieux, de ne pas vouloir l’entendre, reconnaît l’avocat. On le leur aurait reproché. »
Et pourtant, tous ces indices concordants se sont affaiblis au fil des auditions : « En l’état actuel du dossier « Chevaline », il est totalement hors de cause. Il est seulement coupable d’avoir une collection d’armes de la Seconde Guerre mondiale, en partie illégale.

Le second collectionneur en détention provisoire

Le motif de sa mise en examen est certes sérieux (NDLR – trafic d’armes en bande organisée), mais il s’agit simplement d’un collectionneur comme il en existe tant d’autres. Dans un dossier de ce genre, jamais son identité n’aurait été jetée en pâture au public comme ça, sans le lien avec l’affaire Chevaline. »
« C’est un dossier symbolique. Nous devons nous demander comment mieux protéger ce type de personnes que l’on doit entendre, mais qui ne sont pas forcément coupables. Une fois que l’information est partie, on ne peut plus la maîtriser. »
Sur les conseils de son avocat, l’homme va se « mettre au vert quelque temps », avant de devoir répondre de sa « mauvaise collection ».
Son ami collectionneur, un Haut-Savoyard de 42 ans habitant Lathuile, de l’autre côté du lac d’Annecy, a pour sa part été placé en détention provisoire. Arrêté et placé en garde à vue mardi, il avait tenté de fuir les gendarmes. Chez lui, les enquêteurs avaient découvert des armes de collection, mais également des explosifs de chantier et des armes modernes, dont un 357 magnum, preuve que son intérêt pour les armes dépassait le cadre « historique ».
http://www.ledauphine.com/faits-divers/2014/02/23/coupable-d-avoir-ete-un-suspect-ideal

samedi 22 février 2014

L’autopsie confirme l’homicide

L’homme d’une cinquantaine découvert mort sur la voie publique à Strasbourg dans la nuit du 13 au 14 février, rue du Ban-de-la-Roche, dans le quartier de la gare a été battu à mort (DNA du 15 février). En effet l’autopsie a révélé qu’il avait succombé des suites de coups multiples portés pour certains au niveau de la tête.
L’identité de la victime reste pour l’heure inconnue. L’homme n’avait aucune pièce d’identité sur lui. L’enquête confiée à la sûreté départementale se poursuit.

http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2014/02/22/l-autopsie-confirme-l-homicide

vendredi 21 février 2014

«Disparues de l'A26»: un appel à témoins pour relancer l'enquête

Près de trente ans après les meurtres non élucidés de deux adolescentes dans l'Aisne en 1985, les familles espèrent une avancée grâce à un nouvel appel à témoins et les progrès des techniques de recherches d'ADN.
A la demande d'un juge d'instruction, une cellule spéciale composée de cinq enquêteurs de la section de recherches d'Amiens a été créée en début d'année et un appel à témoins a été lancé par la gendarmerie, préalablement à la diffusion le 11 février sur France 2 d'un documentaire sur l'affaire des «disparues de l'A26», Sophie Borca, 16 ans, et Christel Oudin, 13 ans et demi.
Les jeunes filles, blondes toutes les deux et scolarisées dans le même lycée de Saint-Quentin (Aisne), avaient disparu à cinq mois d'intervalle et leurs corps avaient été retrouvés à proximité du chantier de l'autoroute A26.
Après un long combat judiciaire, l'avocate des familles, Me Corinne Herrmann, avait obtenu en février 2012 la réouverture de l'information judiciaire sur la disparition de Sophie Borca, qui s'était achevée sur un non-lieu en 2006, mais pas celle sur le décès de Christel Oudin, dont les restes avaient été incinérés et dont les scellés ont disparu.
Finalement, quelques mois plus tard, le parquet de Laon avait décidé de rouvrir également le dossier Oudin, en raison d'«une possibilité de connexité, c'est-à-dire d'un même auteur» dans les deux affaires, explique Olivier Hussenet, procureur de la République de Laon.
- «Jamais trop tard» -

Après la reconstitution des procédures et l'examen des pièces à conviction pour y chercher des empreintes et extraire des profils génétiques, le juge d'instruction a début 2014 «fait exhumer le corps de Sophie Borca qui a été radiographié et à nouveau autopsié», indique le procureur.
«En 1998, la première fois que les scellés avaient été exploités, il y avait un élément pileux qui avait été retrouvé sur le corsage de Sophie et qui avait révélé une empreinte génétique. Depuis, les technologies ont beaucoup évolué et donc on a encore plus peut-être aujourd'hui l'espoir de trouver des éléments génétiques exploitables», commente Me Herrmann.
Spécialisée dans les «cold cases» et les tueurs en série - elle a notamment travaillé sur l'affaire des disparus de l'Isère, sur celle des disparues de l'Yonne et Emile Louis - cette avocate criminologue insiste sur l'importance des appels à témoins: «Chaque fois qu'il y a un article ou une émission (sur une affaire), des gens se manifestent».
Dans l'affaire des «disparues de l'A26», les gendarmes se sont servis de «l'expérience de l'affaire Elodie Kulik» et des témoignages «suscités» par les reportages diffusés «à peu près tous les ans», selon le lieutenant-colonel Lambert, officier de communication de la région de gendarmerie de Picardie. Cette affaire avait connu un rebondissement en janvier 2012, quand l'agresseur de la banquière, violée et tuée en 2002 dans la Somme, avait été confondu par l'ADN de sa dépouille.
«Cela prouve que ce n'est jamais trop tard. (...) Pour les familles, il y a l'espoir que quelqu'un va parler», observe Me Herrmann.
«D'un côté, on fait des prélèvements sur des scellés, d'un autre côté on fait des prélèvements sur des personnes. On va voir s'il y a des recoupements possibles. On sera peut-être amené à entendre des personnes qui n'avaient jamais été entendues, à explorer des pistes qui avaient été négligées en 1985, avec tous les risques de déperdition des preuves et de fausses pistes qui peuvent résulter de l'écoulement du temps», tempère Olivier Hussenet.
«On va aller certainement de déception en déception, de fausse piste en fausse piste. C'est une affaire qui va réclamer beaucoup de temps, beaucoup d'argent, avec des résultats très aléatoires», prévient le procureur.

http://www.20minutes.fr/article/1305742/20140221-disparues-a26-appel-a-temoins-relancer-enquete

Meuse: enquête pour "homicide volontaire"

Une enquête préliminaire pour "homicide volontaire" a été ouverte après la découverte hier du cadavre d'une mère de trois enfants dans un puisard derrière son domicile à Stenay (Meuse), plus de 6 mois après sa disparition.

"On a basculé de l'information pour disparition inquiétante en enquête préliminaire pour homicide volontaire", a déclaré le procureur de Verdun, Yves Le Clair. Car le lieu de la découverte du corps par les gendarmes, dans le puisard d'une grange à l'arrière du domicile familial, permet de déduire qu'il y a eu "volonté de dissimulation" et donc "suspicion de mort donnée", a rappelé le procureur.

Jusqu'à la macabre découverte, cette ambulancière de 37 ans était supposée avoir abandonné du jour au lendemain, le 25 juin, ses trois enfants et leur père, selon des déclarations de celui-ci, qui avait été entendu en septembre par les autorités pour de banales infractions routières non payées par sa compagne. La famille vivait isolée, sans amis ni parents proches. Aussi quand le père est mort en janvier d'une crise cardiaque, à 46 ans, emportant ses secrets dans la tombe, ses trois enfants, âgés de 4, 8 et 11 ans, s'étaient retrouvés désemparés. Pendant 24 heures, la fratrie avait caché sa mort à leur entourage, de peur d'être séparés. L'affaire avait suscité une vive émotion. Les trois enfants ont été placés ensemble dans une famille d'accueil depuis le mois dernier et sont assistés par un dispositif psychologique.

La cause du décès de leur mère est encore inexpliquée et ne devrait pas être connue avant le milieu de la semaine prochaine, selon Le Clair. Une autopsie est prévue lundi à Nancy, ainsi que des analyses toxicologiques les jours suivants. Mais la date de sa mort pourrait bien remonter à fin juin. "L'état du corps n'est pas incompatible avec une présence dans l'eau pendant une telle durée", selon le procureur. Des analyses scientifiques et techniques permettront d'en savoir plus. Autre élément semblant corroborer cette date, "il n'y a eu aucun mouvement" sur les comptes bancaires de la mère depuis lors, a précisé le procureur. Par conséquent, selon lui, "rien ne laisse penser à une histoire crapuleuse pour de l'argent".


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/02/21/97001-20140221FILWWW00196-meuse-une-enquete-pour-homicide-volontaire.php

Paris : deux soeurs tuées à l'arme blanche, le tueur présumé est le petit ami d'une troisième soeur

Deux jeunes femmes ont été retrouvées dans une mare de sang jeudi soir par le concierge de leur immeuble du XIVe arrondissement de Paris. L'homme soupçonné d'être l'auteur de ce double homicide s'est jeté par la fenêtre. Il est le petit ami d'une troisième soeur.

Il est gravement blessé mais conscient. Le tueur présumé de deux jeunes femmes  retrouvées mortes poignardée jeudi soir dans un appartement du XIVe arrondissement de Paris est le petit ami d'une troisième soeur des victimes. L'homme, qui s'était défenestré au moment de la découverte des corps, "a été opéré cette nuit pour de multiples fractures aux jambes, aux bras et au visage", a ajouté cette source. 

C'est le concierge de l'immeuble qui a découvert les corps vers 20h dans une mare de sang. 
Le meurtrier présumé dans un état grave. Selon les premiers éléments de l'enquête, "un différend d'ordre privé serait à l'origine du drame", a raconté une de ces sources. Dès que son état de santé le permettra, les enquêteurs procèderont à l'audition du suspect, qui s'est accusé de ce double homicide au moment de sa prise en charge par les secours jeudi soir.

Il a sauté du sixième étage. Les corps des deux victimes ont été découverts vers 20h dans une mare de sang par le concierge de l'immeuble, alerté par une amie, inquiète de trouver porte close. Au moment où le concierge a ouvert la porte et découvert les corps, le jeune homme s'est jeté par la fenêtre de l'appartement, au 6e étage d'un immeuble situé boulevard Edgar Quinet, dans le XIVe arrondissement de Paris. Il est tombé sur une verrière d'une cour intérieure de l'immeuble. Lorsque les forces de police sont arrivées sur place, elles ont découvert l'homme, gravement blessé.
 

jeudi 20 février 2014

L’IRCG à Stenay pour rechercher la mère

Elle n’a pas donné de nouvelles depuis le 25 juin dernier. C’est la dernière fois que ses trois enfants, âgés de 11 , 9 et quatre ans  l’ont vu pour la dernière fois.  Amélie Lagarde, 37 ans est introuvable. Malgré les divers avis de recherche lancés par le parquet de Verdun. Son fils et des deux filles vivaient avec leur père, Dominique Sadek. Mais celui-ci est décédé, d’une crise cardiaque, après avoir fait des travaux de gros œuvre dans la maison familliale, dans la nuit du 22 au 23 janvier dernier.
L’aîné des trois enfants avait caché à tout le monde la mort du père, pendant 24 heures, de peur d’être séparé de ses deux petites sœur, les prenant en charge complètement…Avant que la vérité n’éclate.
Les enfants ont été placés en famille d’accueil, en attendant qu’on retrouve une trace de leur mère. Aucune piste n’a été écartée. C’est pourquoi ce jeudi matin, une équipe cynophile spécialisée dans la recherche de cadavres est sur place. Au cas où...
Le procureur Yves Le Clair a ouvert une information judiciaire pour disparition inquiétante, le seul moyen légal qu’il a pour perquisitionner la maison, sans l’autorisation du propriétaire, qui est décédé
 

Nord-Est: Un trafic de camping-cars démantelé dans la Marne

Deux individus sont jugés ce jeudi en comparution immédiate à Reims…
Les policiers de la sûreté départementale de la Marne viennent de démanteler un réseau de trafiquants de camping-cars qui sévissait dans le Nord et l’Est de la France, a appris 20 Minutes ce jeudi de source policière.
Onze individus, issus de la communauté des gens du voyage, ont été interpellés lundi. Les deux principaux acteurs de ce trafic ont été écroués et vont être jugés en comparution immédiate ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Reims pour escroquerie en bande organisée.

Changement rapide d’immatriculation

Les faits constatés sont étalés entre le 24 mars 2012 et le 22 octobre 2013. En tout, dix-huit victimes ont été recensées pour un préjudice qui s’élève à 600.000 euros. Les individus agissaient selon le même mode opératoire. Ils achetaient des camping-cars avec des chèques sans provision.
Le temps que le propriétaire se rende compte que l’encaissement de son chèque lui était refusé, les escrocs avaient changé le nom du propriétaire en préfecture et revendu le véhicule à une tierce personne. De sorte que la nouvelle immatriculation n’apparaisse pas dans le fichiers de la police des véhicules volés.

Un faux tampon sur les chèques en bois

Pour rendre crédible leur achat, «les individus apposaient sur les chèques en bois un faux tampon de sorte que les victimes pensaient qu’il s’agissait d’un chèque bancaire ou certifié», précise une source policière.
Au cours de l’enquête, les policiers ont identifiés une quinzaine de mis en cause. Au cours de leur garde à vue, les trois principaux acteurs de ce trafic ont reconnu les faits mais minimisé leur participation.

http://www.20minutes.fr/societe/1304394-20140220-nord-est-trafic-camping-cars-demantele-marne

Tuerie de Chevaline: pas de meurtrier… mais un trafic d’armes

Hier, l’enquête sur la tuerie de Chevaline a pris un tour inattendu. Les perquisitions et les auditions du Haut-Savoyard de 48 ans arrêté mardi à Talloires, ont permis aux enquêteurs de mettre au jour un réseau de trafic d’armes de guerres et de munitions. L’ADN de l’ex-policier municipal ne correspond pas à ceux prélevés sur la scène de crime, mais il reste placé en garde à vue en compagnie d’un de ses amis, également collectionneur d’armes. Résumé de l’affaire, avec l’analyse de la conférence de presse du procureur d’Annecy.

1. Des indices insuffisants

« À l’heure actuelle, nous avons de nombreux indices concordants, mais aucune preuve réelle de l’implication du quadragénaire arrêté mardi dans la tuerie de Chevaline. » Après 24 heures de garde à vue, le procureur de la République d’Annecy Eric Maillaud a rappelé que le Haut-Savoyard de 48 ans arrêté mardi à Talloires restait « présumé innocent ». Le travail des gendarmes de la section de recherches de Chambéry a cependant débouché sur la découverte d’un trafic d’armes de guerre : « Une quarantaine d’armes de la seconde guerre mondiale ont été retrouvées lors des perquisitions et un de ses amis proches a également été arrêté (NDLR – lire par ailleurs). Pour autant, à ce jour, il semble peu probable que l’ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard puisse être mis en examen dans le cadre des investigations sur l’affaire de Chevaline : « Nous n’avons trouvé aucun lien entre lui et la famille al-Hilli, ni même avec celle de Sylvain Mollier, le cycliste savoyard victime de la tuerie ».

2. Une longue enquête avant l’arrestation

Eric Maillaud a détaillé le résultat des quatre mois d’enquête qui ont précédé l’interpellation : « Le témoignage a été reçu vers le 20 novembre. Les gendarmes ont dû faire un certain nombre de vérifications. On ne peut pas se contenter d’un simple appel téléphonique pour dénoncer un homme ressemblant à un portrait-robot casqué… » Le procureur a ensuite résumé les éléments décisifs : « Il porte une barbichette, ressemble fortement au portrait-robot, est chasseur, collectionneur d’armes avec un intérêt marqué pour les armes de la seconde guerre mondiale… et en particulier le Luger. Si on ajoute que sa belle-famille habite Chevaline, que la géolocalisation de son téléphone prouve qu’il pouvait matériellement être sur place au moment de la tuerie et que des témoins le décrivent comme capable de comportements violents, on comprend qu’il était indispensable de l’entendre. »

3. Les munitions pourraient parler

Lors des perquisitions, les gendarmes ont particulièrement recherché des objets pouvant être liés à la tuerie de Chevaline. Ils ont bien trouvé un pistolet Luger, mais un modèle allemand P08 tirant de calibre 9mm, alors que l’arme du crime est un P06 7.65 parabellum. Les enquêteurs ont bien trouvé aussi une moto et deux casques, mais ils ne correspondent pas aux descriptions des témoins, deux agents de l’ONF. Outre les auditions, les enquêteurs espèrent pouvoir faire parler les munitions retrouvées lors des perquisitions aux domiciles du policier et de son ami. Le lot de fabrication des balles tirées par le tueur le 5 septembre 2012 a été identifié. Il correspond à plusieurs milliers de boîtes de balles. Lors des perquisitions, les gendarmes ont trouvé des munitions de calibre 7.65mm, dont une seule balle de calibre 7.65mm parabellum, compatible avec le luger P06…

4. Les ADN ne correspondent pas

Les enquêteurs ont effectué un prélèvement d’ADN sur l’ancien policier municipal, afin de le comparer avec les deux ADN inconnus prélevés sur la scène de crime. Les résultats sont tombés hier après-midi. Les ADN ne correspondent pas. Les enquêteurs ne fondaient que peu d’espoir sur ces analyses. Le parking du Martinet étant un lieu de départ de randonnées assez fréquenté, ces ADN n’étaient pas forcément liés à la tuerie. Ils auraient cependant constitué une preuve de présence récente dans la combe d’Ire.

5. La suite de la procédure

S’il semble improbable à ce stade de la garde à vue, que l’ex-policier municipal puisse être mis en examen dans l’affaire de Chevaline, il pourrait bien « tomber » pour trafic d’armes. « Il y aura sans doute une ouverture d’information judiciaire jeudi soir ou vendredi pour détention, acquisition ou revente d’armes militaires illégales », a reconnu le procureur Maillaud. Il est trop tôt pour se prononcer sur l’issue de la présentation de cet ancien policier municipal et de son ami, mais il est possible que cela se traduise par un placement en détention provisoire. » Autrement dit, après les 96 heures légales de garde à vue pour crime en bande organisée, l’ancien policier municipal pourrait aller directement en prison pour trafic d’armes.

http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2014/02/19/pas-de-meurtrier-mais-un-trafic-d-armes

mercredi 19 février 2014

Chevaline: un scooter saisi dans l'Indre

Une perquisition a été menée hier dans une résidence secondaire dans l'Indre de l'ancien policier municipal interpellé dans le cadre de l'instruction sur la tuerie de Chevaline, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire. La perquisition a eu lieu à Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre) sur commission rogatoire du juge d'instruction d'Annecy (Haute-Savoie) chargé du dossier de la tuerie de Chevaline, a indiqué le procureur de Châteauroux, Christian Mercuri.

Un scooter se trouvant dans la maison a été saisi. Le magistrat n'a pas donné plus de précision sur le résultat de la perquisition, qui a duré cinq heures. Le déploiement important de gendarmes et d'enquêteurs n'était pas passé inaperçu dans ce petit village berrichon.



http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/02/19/97001-20140219FILWWW00348-chevaline-un-scooter-saisi-dans-l-indre.php

Chevaline: l'ADN de l'ex-policier ne correspond pas à ceux trouvés sur le lieu du crime

L'ADN de l'ex-policier en garde à vue dans l'affaire de la tuerie de Chevaline, soupçonné finalement de trafic d'armes, ne correspond pas aux profils retrouvés sur la scène de crime.

Une source proche de l'enquête a indiqué que son ADN n'avait pas "matché" avec deux profils retrouvés sur les lieux du quadruple meurtre. Cette information a été confirmée par le procureur de la République à Annecy, Eric Maillaud.

Celui-ci avait annoncé plus tôt mercredi, lors d'une conférence de presse, que l'énigme de la tuerie du 5 septembre 2012 n'était "toujours pas élucidée" malgré l'arrestation de mardi, la première à survenir en France depuis 18 mois.

A ce stade, "rien ne permet de faire un lien direct" entre l'ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard et le drame, ni ses différentes victimes - qu'il s'agisse des membres de la famille britannique al-Hilli ou du cycliste français Sylvain Mollier.

Une information judiciaire incidente pour trafic d'armes devrait en revanche être ouverte, dans le cadre de laquelle cet homme de 48 ans devrait être déféré avec un ami, passionné d'armes comme lui et également interpellé mardi.



http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/02/19/97001-20140219FILWWW00296-chevaline-l-adn-de-l-ex-policier-n-est-pas-celui-de-la-scene-de-crime.php

Chevaline: Pas de lien direct entre l'homme en garde à vue et la tuerie

La tuerie n’est pas élucidée», a indiqué en préambule le procureur de la République d’Annecy Eric Maillaud, ce mercredi, lors d’une conférence de presse destinée à faire le point sur l’enquête, au lendemain de l’interpellation d’un homme de 48 ans, placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour «crime en bande organisée».
Le procureur, qui récuse le terme de «suspect», a qualifié de «cible intéressante» cet ancien policier municipal, placé en garde à vue pour sa forte ressemblance avec le portrait-robot du motard, diffusé le 4 novembre dernier par les enquêteurs. Il a toutefois affirmé  «qu’aucun lien direct» ne permet de le relier à la tuerie de Chevaline ni aux quatre victimes assassinées le 5 septembre 2012. Seule certitude, «son portable a déclenché un relais au-dessus du lac d’Annecy», le jour des faits. Il avait donc «éventuellement le temps de se trouver sur la scène du crime».
>> Revivez la conférence du procureur par ici

Les armes et casques découverts ne sont pas ceux du crime

Lors des perquisitions menées au domicile du suspect, à Talloires (Haute-Savoie), et chez ses beaux-parents, à Chevaline, les enquêteurs ont découvert un scooter grosse cylindrée, deux casques de moto, des grenades, un obus et une quarantaine d’armes de guerre. Parmi ces dernières se trouvait notamment un Luger P08 de fabrication allemande.
«Ce n’est pas la même arme ni le même calibre, a assuré Eric Maillaud. L’arme qui a servi était un Luger P06 de fabrication suisse. Les deux casques ne sont pas non plus ceux du crime.» La fabrication du casque recherché est, selon le lieutenant-colonel de gendarmerie Benoit Vinnemann, «très confidentielle», avec seulement 7.000 à 8.000 exemplaires. Seule une munition trouvée à cette occasion semble correspondre à celles utilisées pour le quadruple meurtre.
Ces perquisitions et la première journée de garde à vue, qui peut se prolonger jusqu’à samedi ont en tout cas permis de mieux cerner le profil de l’ex-gendarme réserviste et ancien policier municipal, qui a quitté son travail en juillet 2013 après vingt ans de métier, avant de travailler ensuite dans la sécurité.
Le procureur l’a décrit comme «un chasseur, amateur et collectionneur d’armes anciennes, en particulier de la Seconde Guerre mondiale, titulaire du permis moto, et au tempérament violent.» S’il n’a aucun antécédent judiciaire, «un certain nombre d’habitants de Menthon-Saint-Bernard [où il exerçait] se sont plaints de son attitude ces dernières années».

Un autre homme en garde à vue, sans doute lié à un trafic d’armes

L’homme est «vraisemblablement impliqué dans un trafic d’armes», a ajouté le procureur. Un élément qui a guidé les enquêteurs vers un de ses amis, «placé en garde à vue après avoir tenté de s’enfuir de son domicile, mardi soir». Des explosifs, des munitions et un détonateur ont été découverts chez ce Haut-Savoyard sans antécédent judiciaire, «de la même génération» que le suspect, même s’«il est peu envisageable qu’il soit mis en examen pour la tuerie de la Chevaline, selon le procureur.
Les deux affaires n’étant, à l’heure actuelle, pas reliées, Eric Maillaud n’exclut pas cependant l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire sur le trafic d’armes» et un déferrement devant le parquet. De nouvelles interpellations pourraient d’ailleurs intervenir dans ce cadre.
Quant à la tuerie de Chevaline, le procureur et le lieutenant-colonel de gendarmerie, qui ont confirmé l’existence de deux ADN inconnus retrouvés sur les lieux, ont assuré que les quatre hypothèses envisagées étaient toujours considérées «à égalité»: la piste familiale, la piste irakienne – toutes deux étant intimement liées -, la thèse d’un tueur isolé et celle liée à la profession de Saad al-Hilli, qui travaillait dans le secteur de l’aéronautique et de la défense au Royaume-Uni. 

http://www.20minutes.fr/societe/1303594-20140219-chevaline-lien-direct-entre-homme-garde-a-vue-tuerie

Tuerie de Chevaline : un deuxième homme en garde à vue

L'homme en garde à vue depuis mardi dans le cadre de l'affaire de la tuerie de Chevaline, qui avait fait quatre morts le 5 septembre 2012, est "vraisemblablement impliqué dans un trafic d'armes", a indiqué mercredi Eric Maillaud, procureur de la République d'Annecy.
"Une quarantaine d'armes de guerre". Au cours d'une conférence de presse, Eric Maillaud a précisé qu'une seconde personne, proche de l'ancien policier municipal en garde à vue, avait été placée en garde à vue mardi soir, après avoir "tenté de prendre la fuite". "Une quarantaine d'armes de guerre, armes d'épaules, armes de poings, des grenades et un obus" ont été découvertes au domicile de ce deuxième individu, nécessitant l'intervention d'une brigade de déminage. Une nouvelle information judiciaire, portant sur le trafic d'armes doit être ouverte a précisé le procureur ajoutant que l'arme du crime n'a pas été retrouvé chez les deux hommes.
 

Tuerie de Chevaline. La justice prudente sur la garde à vue d’un ancien policier

Le procureur Eric Maillaud doit préciser, en début d'après-midi à Annecy, ce que la justice reproche à cet homme de 48 ans, sans «lien direct» avec les protagonistes du drame. «A cette heure, il n’y a pas de lien évident avec Chevaline», souligne-t-on du côté judiciaire ce mercredi matin. La famille et des proches du suspect doivent être entendus dans la journée.
Marié, père de trois enfants, cet ex-policier municipal a été interpellé mardi alors qu’il sortait de chez lui à Talloires, commune proche du lieu de la tuerie. Selon le procureur, il présente «une forte ressemblance» avec un portrait-robot diffusé en novembre. Il esquissait les traits d’un homme casqué et portant le bouc, aperçu sur une moto claire à proximité de la scène de crime par des témoins.
La ressemblance du suspect avec ce mystérieux motard faisait d’ailleurs l’objet de moqueries au café où il avait ses habitudes à Menthon-Saint-Bernard, commune voisine où il travaillait et habitait jusqu’à sa révocation de la police municipale en juin dernier. A cette date, il a perdu aussi son statut de réserviste de la gendarmerie, qu’il était depuis 2001.
Des armes de collection ont été saisies au nouveau domicile de cet homme à Talloires, dont le jardin a été passé au détecteur de métaux par les gendarmes. Peut-être pour tenter de retrouver le Luger utilisé par le tueur, un modèle ancien.
L’examen du téléphone portable du suspect a permis aussi de le situer dans la zone de la tuerie de Chevaline au moment des faits.
D’après un voisin, les gendarmes ont en outre mis la main mardi sur une moto gris clair de petite cylindré. Une moto noire était stationnée ce mercredi matin sous une bâche jaune devant le garage du suspect.

Selon des informations de presse, non confirmées par le parquet, un Luger, de calibre différent à celui de la tuerie, a été saisi, de même qu’un casque correspondant à celui du portrait-robot.

Pas d’éléments déterminants

Reste à savoir si les auditions en cours et d’autres arrestations - selon le procureur, celle de l’ex-policier «ne restera peut-être pas unique» - permettront d’élucider le quadruple meurtre du 5 septembre 2012. Pour l’heure, les enquêteurs estiment qu’ils ne disposent pas «d’éléments déterminants».
En septembre, dressant le bilan d’un an d’investigations, ils avaient indiqué que 4000 appels téléphoniques avaient été passés par des relais proches de la scène de crime dans le créneau de la tuerie.
Quant au casque du motard recherché, un modèle GPA qui a équipé les gendarmes dans les années 2000, doté d’une ouverture latérale au niveau de la mentonnière et de couleur sombre, quelque 8000 exemplaires en ont été vendus.
Un retraité venu rendre visite à l’épouse du suspect ce mercredi matin l’a décrit comme «un mec très bien» avec lequel il chassait, ce qui pourrait expliquer sa passion pour les armes. Pour lui, rien d’étonnant à ce que son téléphone ait borné à Chevaline car ses beaux-parents habitent dans le secteur.
Cette arrestation, la première en France dans cette affaire, intervient alors que la justice privilégiait jusqu’ici la piste d’un conflit familial autour d’un héritage disputé.

http://www.leprogres.fr/france-monde/2014/02/19/tuerie-de-chevaline-la-justice-prudente-sur-la-garde-a-vue-d-un-ancien-policier

«Taiseux», «amateur d'armes»: Que sait-on du suspect de la tuerie de Chevaline?

Cet homme «taiseux» et «amateur d’armes» de 48 ans a passé une première nuit en garde à vue…
8h33. Dernière info: Selon la radio RTL, l'épouse et le fils aîné du suspect seraient en ce moment entendus par les enquêteurs.
Les enquêteurs reconnaissent qu’ils n’ont rien de «déterminant». Mais de nombreux éléments posent question après l’arrestation, mardi, d’un homme de 48 ans soupçonné d’être impliqué du quadruple meurtre de Chevaline (Savoie), en août 2012. 20 Minutes fait le point…

Qui est cet homme?

Agé de 48 ans et père de trois enfants, cet homme est décrit par une source proche de l’enquête comme quelqu’un de «taiseux», «amateur et collectionneur d’armes». Il a été interpellé mardi matin alors qu’il sortait de sa maison de Talloires, un village bordant le lac d’Annecy (Haute-Savoie).
>> Analyse: L'enquête rebondit 18 mois après
C’est un ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard. Le maire de cette commune a précisé qu’il avait été «révoqué en juin 2013», «radié de la fonction publique territoriale» et «prié de quitter son logement communal»

Ressemble-t-il au portrait-robot?

C’est d’abord pour cette raison qu’il a été interpellé. «C’est le fruit de témoignages recueillis après la diffusion du portrait-robot d’un motard vu à proximité de la scène du crime» qui a conduit les enquêteurs à passer à l’action, a précisé, mardi, Eric Maillaud, procureur de la République d’Annecy.

L’un de ses voisins, qui le décrit comme un homme «sympathique» précise d’ailleurs qu’il avait fait l’objet de quelques blagues au café du village en raison de cette ressemblance.

Possède-t-il une moto?

Selon les informations du Parisien, «les gendarmes ont saisi (mardi soir) un deux-roues à son domicile qui pourrait appartenir à l’un de ses proches». C’est un élément clé car les enquêteurs sont toujours à la recherche d’une moto qui a été aperçue lors du quadruple meurtre.

Des armes ont-elles été retrouvées chez lui?

De nombreuses armes ont été saisies lors de la perquisition à son domicile. Leur présence «confirme la passion de cet homme, collectionneur d’armes anciennes», a précisé une source proche de l’enquête. Ces armes vont faire l’objet d’un examen balistique afin de voir si elles ont été utilisées.
>> Eclairage: Qu'est-ce qu'un Luger PO6?
Les gendarmes ont par ailleurs été aperçus en train de sonder le jardin, à l’aide d’un détecteur de métaux. Ils sont toujours à la recherche de l’arme du crime qui n’a jamais été retrouvée. Il s’agit d’un Luger P06 de calibre 7,65 Parabellum, ayant équipé l'armée suisse.

Qu’a donné l’analyse de son téléphone portable?

L’analyse technique de son téléphone portable «le situe dans la zone au moment des faits», a également précisé plusieurs sources concordantes à l’Agence France Presse.

Que va-t-il se passer maintenant?

Interrogé toute la journée d’hier, cet homme de 48 ans a passé sa première nuit en garde à vue. L’information judiciaire étant ouverte pour «meurtres en bande organisée», cette garde à vue peut durer 96 heures. Pour l'instant, les gendarmes ne disposaient pas mardi soir «d'éléments déterminants» pour confondre ce suspect, selon une autre source proche de l'enquête. Le procureur d'Annecy a donc appelé à la prudence, rappelant qu'il est toujours «présumé innocent».

http://www.20minutes.fr/societe/1303062-20140219-tuerie-chevaline-sait-on-suspect-arrete

mardi 18 février 2014

Tuerie de Chevaline : le suspect est un ancien policier municipal

Le suspect en garde à vue mardi dans l'enquête sur le quadruple meurtre de Chevaline en 2012 est un ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard. Une perquisition a eu lieu dans l'après-midi dans un hameau près du lac d'Annecy.

Va-t-on enfin savoir qui en voulait à la famille al-Hilli ? Un an et demi après le quadruple meurtre de Chevaline, l'enquête vient de connaître une avancée majeure avec l'interpellation d'un individu mardi, au petit matin, par les gendarmes. Agé de 48 ans et vivant en Haute-Savoie, près des lieux de la tuerie, il était mardi en garde à vue.  Cet homme est un ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard, selon une source proche de l'enquête. "L'intéressé, s'il s'agit bien de lui, a été révoqué en juin", a précisé à l'AFP Antoine de Menthon, maire de Menthon-Saint-Bernard. "Il a été radié de la fonction publique territoriale", a-t-il ajouté, confirmant une information de France 3 Alpes. Selon le maire, cet homme "a été prié de quitter son logement communal", après sa révocation.
D'après le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud, "cette interpellation, qui ne restera peut-être pas unique, est le fruit des témoignages recueillis notamment après la diffusion, le 4 novembre 2013, du portrait-robot d'un motard vu à proximité de la scène de crime et recherché activement par les enquêteurs". La garde à vue du suspect pourrait se poursuivre durant 96 heures, l'information judiciaire étant ouverte pour "meurtres en bande organisée".
Les gendarmes sondent un jardin à Talloires
Une perquisition a par ailleurs eu lieu ce mardi  après-midi dans maison du hameau de Talloires, à l'écart du lac d'Annecy en Haute-Savoie. Deux gendarmes de l'identification criminelle ont sondé le jardin à l'aide d'un détecteur de métaux. Equipés de pelles, ils ont creusé la terre autour d'un bosquet d'arbres dans le jardin d'une maison mitoyenne, bien entretenue, située dans un petit lotissement. A d'autres endroits, ils avaient planté des numéros pour baliser le terrain.
Selon une voisine, les nouveaux locataires de cette maison sont arrivés l'été dernier. Plusieurs gendarmes bouclaient dans l'après-midi, interdisant l'accès aux nombreux journalistes. Selon une source proche du dossier, une première perquisition avait eu lieu au village de Lathuile dans la matinée.
La piste locale jamais écartée
Outre la piste irakienne et la piste du frère du père de famille tué, cette piste locale faisait partie des pistes suivies très assidûment  par les enquêteurs, notamment à cause de l'arme utilisée pour le quadruple meurtre : un vieux Luger P06, une arme utilisée dans les années 1920 par l'armée suisse.
Le portrait-robot diffusé en novembre 2013 montrait un homme casqué et portant un bouc.  Les enquêteurs portaient beaucoup d'espoir sur ce casque, un modèle très particulier, avec ouverture lattérale et vendu à seulement 8.000 exemplaires.  Pourtant un mois après l'appel à témoins, début novembre 2013, Eric Maillaud ne cachait pas sur MYTF1News sa déception sur les résultats des appels reçus, tout en expliquant que l'année 2014 serait "décisive" avec la fin de l'analyse de toutes les données récupérées dans le cadre de cette affaire qui continue de mobiliser une trentaine d'enquêteurs à temps plein.
Saad al Hilli, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, avait été retrouvé mort de plusieurs balles dans la tête avec sa femme et sa belle-mère sur le parking d'une route forestière après la tuerie. Un cycliste de la région qui passait par là avait également été abattu. La famille al Hilli avait deux filles qui ont survécu au drame après que l'une d'elles a été laissée pour morte. Un motard avait été aperçu non loin de là par Brett Martin, un cycliste britannique qui a expliqué à la BBC l'avoir croisé au moment où il arrivait sur les lieux.
 

Tuerie de Chevaline : un suspect en garde à vue, la piste locale refait surface

Un homme de 48 ans, vivant en Haute-Savoie, a été interpellé et placé en garde à vue mardi par les gendarmes dans le cadre de l'enquête sur le quadruple meurtre de Chevaline en 2012, a annoncé le procureur de la République à Annecy, Eric Maillaud. D'autres interpellations pourraient suivre, précise le magistrat
Va-t-on enfin savoir qui en voulait à la famille al-Hilli ? Un an et demi après le quadruple meurtre de Chevaline, un homme a été interpellé par les gendarmes au petit matin, ce mardi. Agé de 48 ans et vivant en Haute-Savoie, près des lieux de la tuerie, il est actuellement en garde à vue. Une perquisition était par ailleurs en cours à son domicile. "Cette interpellation, qui ne restera peut-être pas unique, est le fruit des témoignages recueillis notamment après la diffusion le 4 novembre 2013 du portrait robot d'un motard vu à proximité de la scène ce crime et recherché activement par les enquêteurs", indique le procureur de la République à Annecy, Eric Maillaud dans un communiqué de presse. "C'est quelqu'un qui habite les environs de Chevaline, qui n'a pas d'emploi connu. Il fait partie des invidivus sur lesquels les enquêteurs travaillaient dans le cadre de la piste locale", a précisé à Reuters une source proche du dossier.
Le portrait-robot diffusé en novembre 2013 montrait un homme casqué et portant un bouc.  Les enquêteurs portaient beaucoup d'espoir sur ce casque, un modèle très particulier, avec ouverture lattérale et vendu à seulement 1600 exemplaires.  Pourtant un mois après l'appel à témoins, début novembre 2013, Eric Maillaud ne cachait pas sur MYTF1News sa déception sur les résultats des appels reçus. Outre la piste irakienne et la piste du frère du père de famille tué, la piste locale faisait partie des pistes suivies très assidûment  par les enquêteurs, notamment à cause de l'arme utilisée pour le quadruple meurtre : un vieux Luger P06, une arme utilisée dans les années 1920 par l'armée suisse.

Saad al Hilli, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, avait été retrouvé mort de plusieurs balles dans la tête avec sa femme et sa belle-mère sur le parking d'une route forestière après la tuerie. Un cycliste de la région qui passait par là avait également été abattu. La famille al Hilli avait deux filles qui ont survécu au drame après que l'une d'elles a été laissée pour morte. Un motard avait été aperçu non loin de là par Brett Martin, un cycliste britannique qui a expliqué à la BBC l'avoir croisé au moment où il arrivait sur les lieux.
 

Chevaline: les pistes désormais privilégiées - 18/02

Tuerie de Chevaline : un suspect interpellé

DERNIERE MINUTE - Il s'agirait du motard qui avait été aperçu un casque à la tête au moment des faits.
Un homme a été interpellé et placé en garde à vue en Haute-Savoie dans l'affaire de la tuerie de Chevaline, selon une information de BFM TV. Il s'agirait du motard qui avait été aperçu un casque à la tête au moment des faits. Un portrait-robot de cet homme avait été diffusé par les enquêteurs en novembre dernier

http://www.europe1.fr/Faits-divers/Tuerie-de-Chevaline-un-suspect-interpelle-1804769/

Un dentiste blessé par balle dans son cabinet

Un dentiste a été grièvement blessé par balle en pleine tête cet après-midi dans son cabinet au Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis par un homme qui a pris la fuite, selon des sources concordantes.

La victime, dont l'identité n'a pas été précisée, a été blessée alors qu'il se trouvait en consultation dans son cabinet médical, situé dans le centre-ville de Blanc-Mesnil, a indiqué une source proche de l'enquête. "Le personnel a entendu une détonation", a raconté cette source. Des collègues du praticien ont alors "ouvert la porte", et l'ont "découvert gisant au sol", avec une blessure à la tête.

Selon une source policière, le dentiste était entre la vie et la mort en fin d'après-midi. L'auteur présumé du coup de feu, âgé d'une soixantaine d'années, était activement recherché, a précisé cette source.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/02/17/97001-20140217FILWWW00310-un-dentiste-blesse-par-balle-dans-son-cabinet.php

French Connection - Les rois de la Came

lundi 17 février 2014

Meurtre dans un bar parisien: le suspect écroué

L'homme soupçonné d'avoir tué sa femme de plusieurs balles, vendredi dans le bar parisien où elle travaillait, a été mis en examen pour assassinat et écroué aujourd'hui, a-t-on appris de source judiciaire. Cet homme de 45 ans avait été interpellé une arme à la main en début de soirée vendredi, à la sortie du bar situé avenue de la Grande-Armée (XVIIe). Au moment de l'interpellation, il disait "j'ai tué ma femme", selon une source proche de l'enquête.

A l'intérieur, plusieurs coups de feu venaient d'être tirés. La femme du suspect, gérante de l'établissement, avait été touchée par trois projectiles "au niveau du thorax" et était décédée quelques instants plus tard. Selon la source judiciaire, les faits s'inscrivent "dans un contexte de séparation" entre l'auteur présumé et sa femme, âgée de 41 ans. Le couple, domicilié en Seine-et-Marne, avait quatre enfants.

L'homme est déjà connu des services de police pour "des violences conjugales et des violences sur concubine", avait ajouté aujourd'hui la source proche de l'enquête.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/02/17/97001-20140217FILWWW00338-meurtre-dans-un-bar-parisien-le-suspect-ecroue.php

Côtes d'Armor : enquête contre la Cooperl pour fraude à la viande contaminée

Le groupe breton Cooperl, spécialiste de la viande de porc en France, est sous le coup d'une enquête préliminaire pour soupçons de fraude à la viande contaminée aux salmonelles. Plus d'un millier de tonnes de viande aurait été commercialisé en France et en Russie.

Entre 2010 et 2012, Cooperl pourrait avoir maquillé les résultats d'autocontrôles de ces produits. Seulement, ceux-ci auraient été commercialisés malgré la présence de salmonelles. Quelque 1 500 tonnes de viande de porc contaminé se seraient ainsi retrouvées dans les rayons des magasins.

Le groupe coopératif breton, numéro un du porc en France, fait désormais l'objet d'une enquête préliminaire en raison de soupçons de fraude. Trois cadres du groupe ont été placés en garde à vue le 12 février dans le cadre de cette enquête, puis relâchés, a indiqué à l'AFP le procureur de la République Gérard Zaug, confirmant une information du quotidien régional Le Télégramme.

"Une mauvaise interprétation" de la règlementation
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La Cooperl a reconnu dans un communiqué "faire l'objet d'une enquête" et avoir été perquisitionnée. Le groupe plaide "une mauvaise interprétation" de la réglementation de sa part et dément toute intention délictuelle. "Une perquisition a eu lieu dans nos locaux en novembre 2012, faisant apparaître une probable mauvaise interprétation de notre part de la réglementation en vigueur", a indiqué la Cooperl, qui précise rejeter "avec force les allégations de fraude et d'escroquerie portées" contre elle.
Selon une information du Télégramme non démentie par le parquet, une "première estimation" du montant de l'escroquerie présumée se monterait à "près d'un million d'euros". Une viande contaminée à la salmonelle peut être vendue sous contrôle, et à condition qu'elle soit signalée comme telle, afin que la bactérie soit éliminée de façon appropriée à la cuisson. Cette viande subit cependant une décote de "2,5 à 3 fois sa valeur initiale", selon le journal. La viande aurait été commercialisée en Russie et en France, précise Le Télégramme.
Aucun risque pour le consommateur selon Cooperl
Selon la Cooperl, "immédiatement après le contrôle de novembre 2012, nous avons amélioré nos protocoles d'analyse sur la salmonelle et nous sommes en parfaite conformité avec les exigences règlementaires de qualité et de sécurité sanitaire." Le groupe, qui écarte tout "risque pour la santé du consommateur", assure que sa "préoccupation absolue a toujours été, et restera, la qualité de nos produits".
Basée à Lamballe (Côtes d'Armor), la Cooperl est numéro un du porc en France avec un chiffre d'affaires de 2,08 milliards d'euros en 2012. Le groupe coopératif fédère 2.760 producteurs de porcs, emploie 4.800 salariés et produit près de 5,7 millions de porcs par an.
 

Affaire Xavier de Ligonnès : le témoignage oublié

Christine, l'une des soeurs de Xavier de Ligonnès, aurait eu connaissance du drame qui allait se jouer, selon un autre membre de la famille. L'intéressée n'a jamais été entendue sur ce point par le juge.
Presque trois ans de mystère, et une piste qui reste à explorer complètement. Le 21 avril 2011, les corps d'Agnès de Ligonnès et de ses quatre enfants, abattus par balles, étaient découverts sous la terrasse du pavillon familial à Nantes (Loire-Atlantique). Suspect numéro un, le père, Xavier, demeure introuvable. Parmi les zones d'ombre, la personnalité intrigante de Christine de Ligonnès, la grande soeur de Xavier, qui a multiplié les interventions médiatiques pour défendre la thèse de l'innocence de son frère, allant jusqu'à nier la réalité du drame.


Le témoignage d'un membre de la famille, à ce jour jamais formellement démenti, jette une lumière nouvelle sur ce comportement.

C'est l'une des belles-soeurs d'Agnès de Ligonnès qui a ouvert cette piste. Entendue en janvier 2012 par la police judiciaire à Nanterre, elle a raconté une anecdote rapportée lors d'un dîner par Véronique de Ligonnès, l'autre soeur de Xavier.

Son domicile perquisitionné

Le 21 avril 2011 autour de midi, soit trois heures avant la découverte des corps, Christine de Ligonnès est venue sonner chez Véronique, à Versailles (Yvelines). Après avoir pénétré dans son immeuble, la grande soeur aurait fait cette étrange confession : « Tu vas entendre des choses graves, mais tout sera faux. Il ne faudra pas croire ce que dit la police. » Après cette phrase, l'aînée est repartie, sans s'étendre davantage.

Christine était-elle au courant du drame qui allait être découvert ? A-t-elle caché des éléments aux policiers ? Ce témoignage est pris très au sérieux par les enquêteurs, qui décident d'entendre Véronique au plus vite. Il leur faudra attendre plusieurs semaines avant que celle-ci, qui vit l'essentiel de l'année au côté de son mari au Congo-Brazzaville, repasse par la
. Lors de son audition, elle confirme l'existence de ce bref entretien mais va « minimiser les termes rapportés », selon une source judiciaire. « Rien ne permet de rattacher formellement les phrases prononcées au drame », selon cette même source.

Face à cette incertitude sur les propos tenus, le juge d'instruction de Nantes Robert Tchalian, en charge du dossier, ne va pas estimer utile d'entendre Christine de Ligonnès, ni de confronter les deux soeurs sur cet épisode. « Si ce témoignage n'est pas sûr, il méritait quand même d'être vérifié jusqu'au bout », tranche pour sa part un proche d'Agnès de Ligonnès. La piste est-elle abandonnée pour autant ? « Aujourd'hui, elle n'est pas définitivement refermée, mais elle n'est pas jugée prioritaire », résume une source judiciaire.

Depuis le début des investigations, la personnalité de Christine de Ligonnès n'a cessé de surprendre les enquêteurs. Dans ses auditions comme lors de ses interventions dans les médias, l'aînée de la fratrie a affirmé ne pas croire à la
de la famille. Elle défend la thèse d'un départ précipité des Ligonnès aux Etats-Unis, comme évoqué par Xavier dans un courrier envoyé à ses proches peu après les . Un scénario jugé totalement fantasque par la justice. Le domicile qu'elle occupe avec sa mère à Versailles a été perquisitionné en juillet 2011, et son ordinateur et son téléphone portable passés au peigne fin. Sans que rien de compromettant ait pu y être relevé. Contacté hier soir, M e Stéphane Goldenstein, l'avocat de Christine de Ligonnès, n'a pas pu joindre sa cliente pour connaître son point de vue.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-xavier-de-ligonnes-le-temoignage-oublie-17-02-2014-3598077.php

dimanche 16 février 2014

Le chauffard meurtrier est toujours recherché

L’enquête sur l’accident qui a coûté la vie à un jeune cycliste, vendredi vers 20 heures, avance. Nathan Coybes, 18 ans, circulait à vélo, avenue de Turin à Chambéry, lorsqu’il a été violemment percuté, par l’arrière, par une voiture qui a pris la fuite. Hier, le conducteur ne s’était toujours pas fait connaître au commissariat de police. Mais des morceaux de véhicule retrouvés sur la chaussée permettent aux policiers de dire qu’il s’agirait d’une Audi A4, de couleur gris clair.

Nathan voulait fêter la Saint-Valentin

Des témoins, entendus par les policiers, ont cependant signalé la présence d’une BMW blanche, peut-être de série 3. Elle aurait été vue en train de tourner juste après le lieu du choc. Deux pistes sur lesquelles se lancent les enquêteurs afin de retrouver le ou les automobilistes impliqués et de déterminer les circonstances exactes de cet accident mortel.
Avant que ce terrible accident ne l’arrache aux siens, la vie souriait à Nathan. Il étudiait à l’université de Grenoble, après avoir obtenu son bac S avec mention “très bien” l’année dernière. Il était alors lycéen au Granier, à La Ravoire.
Vendredi soir, Nathan était parti de chez sa maman à Chambéry, pour acheter un cadeau de la Saint-Valentin qu’il s’apprêtait à offrir à son amie. Un chauffard en a décidé autrement.
La police lance un appel à témoins pour tenter de retrouver l’Audi A4 gris clair et la BMW série 3 blanche qui ont pu être impliquées dans l’accident. Toute personne détenant des informations sur les circonstances de l’accident peut contacter l’hôtel de police de Chambéry au 04 79 62 84 00.
 

samedi 15 février 2014

Chasseur retrouvé mort à Benon (17) : l'hypothèse de l'homicide est confirmée

Le déploiement de moyens humains et techniques de la gendarmerie nationale sur le site de la forêt de Benon où Jean-Jacques Menand a trouvé la mort, était toujours imposant, vendredi. Mis en place dès la découverte du corps de cette personnalité de la chasse âgée de 68 ans, le dispositif est aussi verrouillé que la communication sur cette affaire. Les premiers résultats de l'autopsie réalisée au CHU de Poitiers n'ont pas été ébruités.
Le parquet de la Rochelle les qualifie juste « d'intéressants ». L'hypothèse de l'homicide est confirmée. Le déroulement des faits est encore inconnu. Aucune interpellation n'a été effectuée. L'enquête de voisinage et son lot d'auditions et de recoupements se poursuivent.
La mobilisation, en vue de l'identification de ou des auteurs des coups mortels, est aussi au plus près du terrain, dans et aux abords du relais de chasse de la Faisanderie à côté duquel le cadavre a été trouvé. L'activité des gendarmes experts va sans doute se poursuivre quelques jours encore.
« Les premières heures, les premiers jours sont essentiels. Il faut que les techniciens en investigation criminelle (TIC) effectuent nombre de prélèvements en toute sérénité, indique une personne au fait de ce type de dossier. L'intrusion de personnes non habilitées est absolument proscrite. » Ainsi, d'après nos informations, les proches de la victime comme la vice-procureure de la République en charge de l'enquête ont dû observer une distance de sécurité afin d'éviter une possible pollution du site.
« Travailler à l'abri des regards est important. La concentration des TIC est indispensable », poursuit une source au fait de ce travail des experts de la gendarmerie. Il convient d'éviter de passer à côté d'une trace (de sang, de pas, de pneu…) ou d'un indice en capacité de faire avancer l'enquête. « Il faut aussi éviter une erreur humaine qui pourrait nuire à cette même l'enquête. Il n'y a pas de petite ou de grandes affaires. Il y a un protocole à respecter. » Dans le cas présent, la recherche de traces ADN en différents endroits ou sur des objets présents dans le relais est un travail de fourmi, d'autant que les personnes qui sont passées par ce lieu sont multiples.
Et dans l'hypothèse que le ou les cambrioleurs - auteurs supposés des coups ayant causé la mort de Jean-Jacques Menand - auraient laissé leurs « identités », soit par eux-mêmes, soit lors d'une éventuelle bagarre avec la victime, il faut encore que ces personnes soient fichées.
Ainsi après la minutieuse collecte sur le terrain, il va falloir discriminer toutes les informations. Le groupement de gendarmerie de la Charente-Maritime dispose à ce titre depuis 2009 d'un laboratoire de police technique et scientifique.
Depuis plus d'une année, ce dispositif, comprenant des moyens mobiles présents sur le site de Benon, a été « boosté » en vue de décrocher une accréditation. En janvier dernier, ce plateau technique a obtenu cette accréditation Cofrac (comité français d'accréditation - norme internationale ISO / CEI 17025). L'accréditation consacre l'application d'un processus technique exigeant basé sur les compétences des techniciens d'investigation criminelle.
Le parquet de La Rochelle et la gendarmerie ainsi que la famille et proches de la victime escomptent que ce savoir-faire et l'outil contribueront à faire la lumière sur la mort de Jean-Jacques Menand.

http://www.sudouest.fr/2014/02/15/experts-de-la-gendarmerie-a-pied-d-oeuvre-1462760-1249.php

vendredi 14 février 2014

Meurtre du militaire : le voisin témoigne

SOMME-SUIPPE (51). Il est un témoin important dans l’affaire Thévenet. En découvrant son voisin tué à coups de pioche, Gwenael Vanègue pense avoir été piégé.
Gwenael Vanègue, 30 ans, a accepté de revenir sur les faits qui l’ont conduit, le 27 janvier au matin, à se retrouver au cœur d’une scène de crime. Il se souvient avoir touché le corps de son voisin, Julien Thévenet, qui gisait sans vie sur le sol de son garage. Il se rappelle aussi l’attitude de l’épouse du militaire, venue le chercher, ce matin-là, en prétextant avoir été victime d’un cambriolage. Et plus il y pense, plus il réalise qu’il a probablement été le pion d’une mise en scène qui aurait pu lui coûter très cher.
Gwenael, que s’est-il passé ce matin du 27 janvier ?

Sophie Thévenet est venue à la maison déposer sa fille, en disant à mon amie qu’elle avait été cambriolée. Elle était en pleurs. J’étais en train de sortir de ma douche. Je me suis habillé rapidement et je l’ai rejointe chez elle. Elle était déjà rentrée à l’intérieur. Alors, j’ai frappé, j’ai attendu un petit peu et elle a ouvert. Elle avait l’air choquée. Je lui ai proposé de faire le tour de la maison avec elle, au cas où. Je ne savais pas quoi faire. On a fait le tour de la maison. On est entré dans le grand couloir, on a regardé toutes les pièces au fur et à mesure. Puis, on est revenu vers la salle à manger. Un placard était ouvert et des choses étaient par terre. La baie vitrée était ouverte. On est sorti par là pour aller en direction du garage. Elle est entrée dans le garage, s’est avancée du côté de la voiture et elle m’a dit : C’est mon mari. Sans être plus choquée que ça ! Je me suis mis devant elle, je l’ai invitée à rester vers la porte et je suis allé voir. J’ai touché le corps et là, je me suis rendu compte que son mari était mort.
Quelle a été sa réaction à ce moment-là ?

Aucune réaction. À aucun moment elle n’est venue vers lui. Elle ne s’est pas précipitée et n’a pas crié non plus. Je suis retourné la voir, nous sommes sortis du garage et j’ai appelé le 17 avec un téléphone qu’elle tenait dans la main. Avant que les pompiers arrivent, je l’ai emmenée chez moi pour qu’elle soit avec sa fille et mon amie. Quand ils sont arrivés, elle m’a dit en chemin que c’était un cauchemar et, à propos de son mari, qu’il fallait le secouer, que c’était un gros dormeur.Qu’avez-vous pensé en apprenant qu’elle était impliquée dans la mort de son mari ?

Cela m’a surpris. Au début, j’avais du mal à croire qu’elle pouvait être impliquée dans cette histoire. Déjà parce qu’elle a des enfants. Mais je me suis vite posé des questions. J’en viens même à me dire qu’elle m’a choisi, moi. Elle aurait pu aller chercher son voisin d’à côté, mais c’est un militaire, lui aussi. Elle a peut-être pensé qu’il s’apercevrait de quelque chose.L’auriez-vous cru capable de cela ?

Non, c’est vraiment incroyable. On ne connaît pas les gens. Tout cela est extrêmement choquant car je me dis qu’elle est venue me chercher pour que je fasse partie de l’histoire. J’aurais pu toucher la pioche, bouger le corps, laisser des empreintes et me retrouver dans la situation du suspect. Elle espérait peut-être ça, mais j’aurais pu me retrouver en prison.Qu’auriez-vous à dire maintenant ?

Les enfants ne méritaient pas ça. C’est surtout à eux que je pense.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/meurtre-du-militaire-le-voisin-temoigne-ia0b0n299934