mercredi 30 juillet 2014

Nancy : le corps calciné est celui de l’infirmière

L’ADN a parlé. Une expertise génétique vient de révéler que le corps calciné retrouvé le 14 juillet dernier dans la forêt de Clairlieu à Villers-lès-Nancy est bien celui de Julie Martin, une infirmière nancéienne de 34 ans qui n’a plus donné signe de vie depuis la fin juin. Les enquêteurs le supposaient, c’est maintenant une certitude.
L’expertise avait été confiée à un laboratoire renommé, celui du professeur Doutremepuich à Bordeaux. Ce labo est notamment connu pour maîtriser des techniques de pointe qui permettent de faire « parler » même des quantités infimes d’ADN. Et il fallait cela pour obtenir une identification du corps retrouvé par un promeneur au milieu des bois, à la sortie de Villers-lès-Nancy, en direction de Marron.
Il ne restait en effet plus que des ossements plus ou moins brûlés. Or le feu et la chaleur détruisent l’ADN. Mais le laboratoire a réussi à en extraire suffisamment pour le comparer à celui de Julie Martin. Et le résultat est sans ambiguïté : le cadavre brûlé est sans l’ombre d’un doute celui de la jeune infirmière.
Ce rebondissement lève une partie du voile de mystère qui entoure cette étrange affaire. Il est maintenant certain que la disparition de la trentenaire n’est pas un rapt ou une fugue mais bel et bien un meurtre. Cela ne résout pas, toutefois, ce dossier criminel hors du commun. Il reste des questions, et non des moindres, en suspens. A commencer par le mode opératoire. Comment a été tuée Julie Martin ? Mais aussi quand et où ? Sans oublier, bien sûr, l’interrogation principale : qui l’a tué ? Les soupçons des enquêteurs pèsent sur son compagnon et père de sa petite fille, Hafid Mallouk, un agent d’assurance de 36 ans. La dernière fois que la victime a été vue vivante, c’était avec lui.
C’était le dimanche 29 juin vers 4 heures du matin. Une équipe médicale du SAMU est intervenue au domicile du couple dans le quartier de la Croix-de-Bourgogne à Nancy pour prendre en charge un de leurs amis qui s’était coupé au bras. A ce moment-là, la jeune femme était un état normal. Son compagnon aussi. Rien ne laissait présager qu’un drame était en train de couver. Et pourtant. Plus personne n’a revue Julie Martin ensuite.
Pas de preuve de culpabilité
Son compagnon affirme qu’elle est allée se coucher après le départ du SAMU. Lui aurait nettoyé l’appartement des restes de la soirée arrosée passée ave leur ami. Puis il se serait écroulé de fatigue sur un canapé. Lorsqu’il s’est réveillé le dimanche vers midi, il se serait rendu compte que sa compagne avait disparu. Il ne saurait rien de plus.
C’est la version qu’il a donnée à la juge d’instruction chargée de l’affaire lors d’un premier interrogatoire le 9 juillet. Une semaine plus tard, il avait maintenu ses explications. Entre-temps pourtant, le corps calciné avait été retrouvé en forêt et les enquêteurs pensaient déjà qu’il s’agissait de celui de Julie Martin. Cela ne l’avait pas fait varier d’un iota.
Il est donc peu probable que les résultats de l’expertise ADN....... LA SUITE SUR CE LIEN ........  http://www.estrepublicain.fr/faits-divers/2014/07/29/le-corps-calcine-est-celui-de-l-infirmiere

mardi 29 juillet 2014

Noyés dans la Saône : les six passagers piégés par la nuit et la pluie

Un garçon de 17 ans était au volant de la Clio, dont trois occupants sont morts noyés. Perdu sous la pluie, il s’est engagé par inadvertance dans la zone piétonne de Confluence, samedi, aux alentours de 1h40, avant de plonger dans la Saône...
Il a réussi à s’extraire de la voiture, avec deux autres passagers et, après avoir donné l’alerte, ils ont pris le train pour rentrer.
Ils étaient six dans la Renault Clio. Trois sont morts, trois ont été placés en garde à vue dans la journée et la soirée de dimanche, dont celui, mineur, qui était au volant au moment de l’accident.

L’enquête a progressé rapidement, en particulier grâce à la vidéosurveillance urbaine et à celle d‘un bateau de croisière amarré tout près du lieu du drame. Et elle a mis en évidence un inéluctable concours de circonstances. Les six garçons, cinq originaires de la Loire et un de Haute-Loire sont venus passer la soirée à Lyon. Ils ont voyagé dans la voiture du seul majeur du groupe, le seul aussi à avoir le permis de conduire. Ils font la fête, et, au moment de reprendre la voiture, le propriétaire ne se sent pas en état de conduire. Un de ses amis s’installe alors au volant. Il se sent en forme mais, à 17 ans, il n’a évidemment pas le permis de conduire…


http://www.leprogres.fr/rhone/2014/07/28/voiture-tombee-dans-la-saone-les-six-passagers-cherchaient-leur-route-dans-la-nuit-et-sous-la-pluie

lundi 28 juillet 2014

Les derniers secrets du légionnaire Benitez

Il y a un an, disparaissaient la femme et la fille de Francisco Benitez. Suspecté des meurtres, il s'est suicidé dès août 2013 au cours d'une mise en scène macabre. Il est aussi soupçonné d'avoir fait disparaître une femme, en 2004, à Nîmes.
Pour les psycho-criminologues de la police, Francisco Benitez, était un «dominateur extrême», un type au sang chaud, mais aussi un séducteur invétéré fortement soupçonné d'être un serial killer de femmes.
Sans doute ce portrait psychologique est-il réducteur pour expliquer la folie de ce recruteur dela Légion étrangère de la caserne Joffre de Perpignan dont le suicide, le 5 août 2013, met à jour de terribles soupçons.
Ce jour là, Francisco Benitez, alias «Paco», met en scène sa pendaison dans la caserne. En uniforme, rangers cirés, ses décorations et un foulard noir masquant une partie de son visage, il se passe une corde autour du cou et saute par la fenêtre des sanitaires. C'est là qu'on le retrouvera, mort, au petit matin.
«Je vous demande svp de ne pas me juger, mais je suis vraiment au bout de mes forces. Souvenez-vous tout simplement du Benitez que vous connaissez», avait-il écrit au colonel avant son geste macabre.
Cet effroyable suicide est une énigme supplémentaire pour les enquêteurs de la PJ de Perpignan qui le soupçonnent très fortement d'avoir fait disparaître, le 14 juillet, son ex-épouse, Marie-Josée, 53 ans, et sa fille Allison, 19 ans dont la mort ne fait plus vraiment de doute. Des analyses ADN ont en effet été réalisées au domicile de Francisco Benitez et à la caserne où il travaillait. Au final, une infime trace de sang d'Allison a été découverte dans le congélateur transporté après avoir été nettoyée du domicile familial à la caserne et des empreintes génétiques ont également été décelées dans un lave-linge utilisé par le père de famille..
Mais ce suicide ouvre grande la porte du passé inquiétant de Francisco Benitez dont la photographie publiée dans les journaux fait naître de nouveaux et terribles soupçons.
Les enfants de Simone de Oliveira Alvès reconnaissent l'amant de leur mère. Or cette femme, rencontrée par «Paco» dans un bar à hôtesses de Nîmes, s'est volatilisée en novembre 2004. Les enquêteurs trouvent des similitudes avec la disparition de Marie-Josée et Allison. Le légionnaire, qui était alors affecté au 2e régiment étranger d'infanterie de Nîmes, est le dernier à avoir vue vivante Simone. Et, comme pour sa femme et sa fille, il ne s'était pas précipité pour signaler la disparition de 2004. Interrogé par les policiers, il leur aurait expliqué que la disparue et lui s'étaient disputés, qu'elle avait pris ses affaires et qu'elle lui avait envoyé un texto pour lui signifier qu'elle ne reviendrait pas.

Les recherches n'aboutissent pas

Sur la base des derniers contacts émis par les téléphones portables d'Allison et de son père, les enquêteurs engagent de nouvelles fouilles du côté de Leucate où Francisco aurait été repéré à plusieurs reprises les jours suivant la disparition de sa femme et de sa fille.
Mais ces recherches, focalisées en particulier sur les bassins de la station d'épuration de Leucate, n'ont pour l'instant rien donné. De nouvelles investigations devraient être engagées cet été pour tenter de lever le mystère qui plane sur le sort des disparues de Perpignan.

Chronologie à lire sur ce lien .........  http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/28/1925585-notre-enquete-sur-les-derniers-secrets-du-legionnaire-benitez.html

14 juillet : dernière trace de vie pour Allison à Canet-En-Roussillon. Son téléphone portable reste muet à partir de 17 heures.....   suite .............. 
http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/28/1925585-notre-enquete-sur-les-derniers-secrets-du-legionnaire-benitez.html

Près d’une tonne et demie de cannabis saisie à bord de deux go-fast

Près d’une tonne et demie de résine de cannabis a été saisie dans la nuit de samedi à dimanche dans deux convois distincts de go-fast, en provenance d’Espagne, a annoncé ce dimanche le ministre de l’Intérieur.
Dans le département du Rhône, près de 900 kilogrammes de résine de cannabis ont été saisis et quatre malfaiteurs interpellés, alors que dans le département des Landes, près de 500 kilogrammes de résine ont été saisis et deux malfaiteurs interpellés, selon un communiqué de Bernard Cazeneuve.
Le ministre «félicite les enquêteurs de la police nationale pour leur action dans la lutte contre le trafic de stupéfiants», soulignant que ces interceptions font suite à «un important travail d’investigations et de surveillances


http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/07/27/pres-d-une-tonne-et-demie-de-cannabis-saisie-a-bord-de-deux-go-fast

dimanche 27 juillet 2014

Saint-Raphaël : enquête ouverte après la découverte d'une femme pendue

Une a été ouverte par le parquet de Draguignan après la découverte samedi d'une femme retrouvée pendue à son domicile de Saint-Raphaël. La victime, née dans les années 1930, vivait seule et a été découverte pendue dans sa villa par un voisin qui s'inquiétait de ne pas avoir de ses nouvelles.

«En apparence, il pourrait s'agir d'un
, mais le médecin a relevé des traces suspectes sur le corps» indique la procureure de la République de Draguignan, Danielle Drouy-Ayra.
   «Nous voulons comprendre si ces traces ont été faites peu de temps avant la , ou si elles datent de bien plus longtemps» a-t-elle ajouté pour expliquer l'ouverture d'une enquête.

Une autopsie doit être pratiquée dans les jours prochains. L'antenne de la Police judiciaire de Toulon est saisie de l'enquête. 


http://www.leparisien.fr/faits-divers/saint-raphael-enquete-ouverte-apres-la-decouverte-d-une-femme-pendue-27-07-2014-4031355.php

samedi 26 juillet 2014

Accident dans l'Aube : ouverture d'une information pour homicides involontaires

Après l'émotion, voici le temps des explications. Une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires a été ouverte vendredi par le parquet de Troyes, après la collision mardi entre un minibus et un poids-lourd qui a coûté la vie à six personnes dont cinq enfants, a annoncé le procureur
«C'est une procédure normale pour enquêter sur les causes de décès brutaux et cela permet aux familles de se constituer parties civiles et d'avoir accès au dossier», a expliqué Alex Perrin, le procureur de Troyes. Selon lui, la procédure pourra déboucher «ou sur une ordonnance de non-lieu ou sur un éventuel renvoi devant un tribunal correctionnel s'il y avait des mises en examen».

La piste de l'hypoglicémie privilégiée

«Les enquêteurs vont poursuivre leurs investigations et les auditions des différents témoins durant les semaines à venir», a-t-il précisé.

Le malaise du conducteur du minibus
causé par une hypoglycémie demeure pour le moment la piste privilégiée pour expliquer la collision, en attendant les résultats des analyses complémentaires, a-t-on indiqué au parquet.

L'autopsie du conducteur de 25 ans avait révélé un faible taux de glucose dans son sang qui aurait pu induire une perte de connaissance et expliquer pourquoi le minibus s'est progressivement déporté vers la voie de gauche avant de percuter de plein fouet le poids lourd venant en sens inverse.

Des mouvements de soutien aux victimes
Jeudi soir, près de 2500 personnes ont participé à une marche blanche dans les rues de Nangis (Seine-et-Marne), la petite ville de 8000 habitants d'où sont originaires les victimes.

La municipalité de Courteranges (Aube) où a eu lieu la collision doit également organiser une
silencieuse mercredi 30 juillet ainsi qu'une collecte de fonds pour la construction d'une stèle en hommage aux victimes. «Nous allons vendre des rubans aux couleurs de Nangis aux habitants comme aux gens de passage pour récolter l'argent nécessaire à ce projet», a indiqué Fabien Gérard, le maire de la commune, confirmant une information de France3 Champagne-Ardenne.
Le minibus dans lequel se trouvaient sept enfants et deux adultes avait heurté mardi vers 15 heures un poids lourd roulant en sens inverse sur une route départementale. Le groupe rentrait d'une excursion organisée par le service jeunesse et sport de Nangis (Seine-et-Marne) au Lac d'Orient, à une heure et demie de route de la commune. 
http://www.leparisien.fr/faits-divers/accident-dans-l-aube-ouverture-d-une-information-pour-homicides-involontaires-25-07-2014-4027927.php

vendredi 25 juillet 2014

L'inquiétante froideur d'un meurtre familial

Le 22 juillet 2013, à Toulouse, un pédiatre a été assassiné chez lui. Accusé numéro 1, son frère qui a également tiré sur sa belle-sœur et blessé sa nièce. Un drame familial aux ressorts intimes.
C'était un soir de mi-juin à Toulouse. Le juge d'instruction Philippe Guichard, les enquêteurs de la sûreté départementale, le principal accusé Icham Yassine, les victimes, sa belle-sœur et sa nièce, sont revenus dans une maison discrète de l'avenue Jean-Chaubet, à Toulouse. Derrière les murs blancs, en présence des avocats et des experts, le magistrat a confronté les explications de cet homme de 62 ans et les constatations.
Il fallait comprendre comment dans la nuit du 21 au 22 juillet 2013, à l'issue d'une soirée qui ne s'était pas si mal passée, cet architecte à la dérive a pu abattre froidement son frère Bassel, tirer presque à bout portant sur Souheir, sa belle-sœur qui, la mâchoire et le cou fracassés par une balle, s'en est sortie par miracle. Icham Bassel a aussi blessé sa nièce âgée aujourd'hui de 15 ans d'un coup de couteau avant de tenter de mettre fin à ses jours en s'enfonçant un couteau dans la poitrine.
Lors de la reconstitution, Icham Yassine, particulièrement froid selon différents témoins, a renouvelé ses gestes. Un enchaînement morbide qui au-delà des terribles conséquences, a mis en exergue l'incroyable détermination du suspect pourtant venu chercher ce soir-là, de l'aide auprès de son frère, un pédiatre respecté. «La réalité, c'est que cet homme a toujours vécu au crochet de sa famille. Il voulait encore en profiter. Il n'a pas supporté le refus de son frère», estime Me Laurent Boguet, avocat de la famille de Bassel Yassine.

Argent, moteur du drame

Architecte, un temps couronné de succès en Arabie Saoudite selon ses proches, Icham Yassine a surtout multiplié les soucis et les dettes dans la suite de son activité professionnelle. Dans un contexte familial où l'aîné imposait le respect, ses frères, ses parents l'ont longtemps aidé, soutenu. Trop ? Dans cette famille libanaise, une vraie pudeur a longtemps feutré les rapports. «Nous avons remis au juge d'instruction des documents qui démontrent que malgré ses affirmations, l'accusé n'a jamais été spolié, bien au contraire», s'agace Me Boguet. Il semble pourtant que Icham reste convaincu du contraire.
Pourquoi ce soir-là, après avoir déjà partagé le repas familial la veille, tout a basculé ? Son frère lui a-t-il définitivement signifié qu'il n'ouvrira plus son porte-monnaie ?
«Au bout d'un an d'instruction, la raison de l'acte aux conséquences dramatiques reste énigmatique. Et il demeure toujours des incertitudes sur le déroulement des faits», estime Me Éric Mouton qui défend l'accusé avec Me Nathalie Dupont-Ricard.

Un acte prémédité ?

Le suspect a-t-il d'abord tué son frère de deux balles, à bout portant ou d'abord tiré sur sa belle-sœur ? Que se serait-il passé si la fille du couple, blessé à une cuisse par un coup de couteau, n'avait pas réussi à se défaire de l'étreinte du meurtrier pour s'enfuir et protéger son petit frère, terrorisé à l'étage ? Icham Yassine a-t-il vraiment essayé de se suicider ?
Il n'est pas certain que l'instruction, qui touche à sa fin, permette de comprendre tous les ressorts de ce drame. Enfermé dans son propre raisonnement, devenu paranoïaque selon les experts, Icham Bassel pouvait-il échapper à sa fuite en avant ? Presque mis à la porte par sa dernière compagne, à Nice, qu'est-il vraiment venu faire à Toulouse ? Chercher de l'argent ? sans doute. Quand a-t-il pensé à éliminer son frère qui l'avait toujours aidé ? Pourquoi a-t-il acheté une arme sur internet bien avant son départ pour les bords de la Garonne ? La préméditation de son geste, que ses avocats contestent, est-elle réelle et démontrée ? Lui seul connaît de nombreuses réponses sur ce terrible enchaînement meurtrier. Et jusqu'à présent, sur ces questions de fond, Icham Yassine est demeuré bien silencieux.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/25/1924333-l-inquietante-froideur-d-un-meurtre-familial.html

jeudi 24 juillet 2014

L’assassinat impuni de «Véro»

VITRY-LE-FRANCOIS (51). Le corps de Véronique Billot, une Vitryate sans emploi de 43 ans, avait été retrouvé le 8 mars 2010 dans la Marne. Les gendarmes ne sont pas parvenus à confondre son meurtrier.
Ce sont des pêcheurs qui avaient retrouvé son corps dans la Marne, au niveau du paisible quartier du Bas-Village, le 8 mars. Véronique Billot, 43 ans, était simplement vêtue d’un pyjama et son corps portait des marques de coups. La thèse du meurtre est rapidement privilégiée avant d’être confirmée par l’autopsie.
La famille de la victime avait signalé sa disparition trois semaines plus tôt, mais la quadragénaire, n’avait pas donné de nouvelles depuis un mois. Sans emploi, « Véro » vivait dans la ZUP du Hamois, au treizième étage de la tour des Pics-verts, située à 500 mètres de là où l’on a découvert son corps.
Dans cet immeuble aux trois quarts vide, elle ne disposait pas de son propre appartement. Avec Fabrice Dumont, son compagnon, elle squattait le petit F1 de Philippe Fisher, une connaissance. Tous les trois consommaient beaucoup d’alcool et multiplient les soirées arrosées. Dans le quartier, Fabrice Dumont, surnommé Nainain, 36 ans, est présenté comme quelqu’un de violent.

Un meurtre sur fond d’alcool

Les soupçons des gendarmes et de la famille de Véronique Billot, originaire du village de Maurupt-le-Montois, se sont rapidement portés vers ce trentenaire, sans emploi, lui aussi. Il nous avait reçus ivre dans le petit appartement des Pics-verts. Assumant son caractère violent, il avait raconté qu’il frappait régulièrement sa compagne, mais niait farouchement l’avoir tué.
Il est toutefois interpellé le 4 mai, près de deux mois après la découverte du corps, en compagnie de Philippe Fisher et de deux autres voisins que fréquentait le couple. L’un des gardés à vue accuse clairement Fabrice Dumont en racontant aux enquêteurs la soirée au cours de laquelle est morte Véronique Billot : une dispute qui dégénère avec le concours de l’alcool et des coups qui pleuvent jusqu’à la mort.
Mis en examen pour meurtre et écroué, Fabrice Dumont sera ensuite libéré en octobre 2011 mais maintenu sous contrôle judiciaire. Le juge d’instruction en charge de l’affaire a finalement prononcé une ordonnance de non-lieu en janvier dernier, faute de charges suffisantes contre le suspect. Qui a donc tué Véronique Billot? La question reste sans réponse.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/ete-meurtrier-l-assassinat-impuni-de-vero-ia0b0n382742

mercredi 23 juillet 2014

Collision dans l'Aube: 6 morts dont 4 enfants, questions sur les causes

Quatre enfants âgés d'une dizaine d'années et deux adultes ont été tués mardi après-midi et cinq autres personnes blessées, dans une collision frontale entre un minibus et un poids lourd sur une route départementale près de Troyes (Aube).

Le minibus, un Renault Trafic avec neuf personnes à bord dont six enfants, «a quitté sa voie de circulation pour aller percuter un poids lourd qui venait en sens inverse» sur la départementale 619 près de Courteranges (Aube), a déclaré le procureur de Troyes Alex Perrin lors d'un point presse improvisé.
«Est-ce un problème d'endormissement, un problème mécanique ? L'enquête nous le dira peut-être. Est-ce un moment d'inattention, y avait-il du chahut à l'intérieur du véhicule? Tout ça, nous ne le savons pas», a ajouté M. Perrin. «Il y a eu un choc extrêmement brutal et six personnes ont été tuées: le chauffeur âgé de 29 ans, quatre enfants entre 11 et 13 ans et un jeune de 20 ans», a-t-il dit.
Une autopsie du conducteur du minibus doit être pratiquée pour déterminer s'il a fait un malaise.
Selon le procureur, le pronostic vital des trois autres passagers, une animatrice et deux enfants, n'est pas engagé. Ils souffrent de fractures selon une source proche de l'enquête. Le chauffeur du poids lourd, immatriculé dans les Vosges, a lui été légèrement blessé mais est extrêmement choqué.
Une vingtaine de proches des victimes, qui étaient parties de Nangis, en Seine-et-Marne, dans le cadre d'une sortie organisée par la commune, sont arrivés dans la soirée, vers 20H45, au centre funéraire de Lavau pour les identifier, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Auparavant, à Nangis, plusieurs dizaines de personnes s'étaient rassemblées devant un espace municipal, près de la gendarmerie, à plusieurs centaines de mètres de la mairie où s'étaient réunis d'autres parents, a constaté un journaliste de l'AFP. Parmi ces personnes, certaines étaient en pleurs, surtout parmi les plus jeunes, qui connaissaient les victimes.
«C'est un choc pour toute la commune», a dit Stéphanie Charret, adjointe au maire de Nangis chargée de la jeunesse. «Nous avons mis en place une cellule psychologique pour les familles. On essaie de les accompagner au mieux dans ce drame épouvantable», a-t-elle ajouté.
Il s'agit d'un des accidents les plus graves de véhicules transportant des enfants depuis le drame de Beaune (Côte d'Or) en 1982: 53 personnes, dont 44 enfants, avaient péri dans l'incendie du car qui les emmenait en colonie de vacances après une collision avec plusieurs véhicules sur l'A6.
Une autopsie du conducteur du minibus doit être pratiquée pour déterminer s'il a fait un malaise.
Le lieu de l'accident est entouré de champs à perte de vue, notamment de maïs, selon une correspondante de l'AFP. Le poids lourd s'était mis en travers de la route, coupant la circulation. Le minibus a été complètement plié, tel un accordéon.
Le président de la République a «appris avec une très grande émotion le terrible accident de la route survenu à Courteranges», a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
François Hollande «a demandé que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame», assurant «les familles et les proches des victimes de toute sa solidarité».

-'Un drame qui endeuille la France'-

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et Frédéric Cuvillier, secrétaire d’Etat aux Transports, sont arrivés en début de soirée sur le lieu de l'accident. Les deux ministres ont rendu hommage au travail des secours et de la gendarmerie et fait le point sur l'enquête avec le procureur de Troyes.
«Nous avons souhaité être ensemble pour dire à la fois notre tristesse, notre solidarité et nos remerciements aux sauveteurs», a déclaré Bernard Cazeneuve.
«Les mots sont impuissants à exprimer la douleur qui est la nôtre. Nos pensées vont en direction des familles, de leurs proches. C'est un moment extrêmement douloureux, un moment de deuil», a déclaré M. Cuvillier, parlant d'un «drame qui endeuille la France».
«C’est un drame supplémentaire de la route qui a eu lieu aujourd’hui», a réagi le Premier ministre Manuel Valls dans un communiqué, exprimant sa «profonde émotion». «L'enquête qui a débuté devra déterminer les causes de cet accident tragique», a-t-il ajouté.
Le plan Orsec a été déclenché par la préfecture de l'Aube qui a activé le centre opérationnel départemental ainsi qu'une cellule d'information du public. Un numéro spécial a été mis en place, le 03.25.70.38.60. Vingt-cinq gendarmes ont été déployés sur place.

http://www.20minutes.fr/article/1421293/20140723-collision-aube-6-morts-dont-4-enfants-questions-causes

mardi 22 juillet 2014

Affaire Benitez : cette étrange vidéo tournée par la fille de Marie-Josée

Une vidéo troublante vient de ressurgir dans l'affaire Benitez. Lydia, la fille ainée de Marie-Josée, avait lancé en août 2013 un appel déchirant, pour retrouver sa mère.
Un deuxième témoignage vidéo vient de faire son apparition dans l'affaire de la double disparition de Marie Josée et d'Allison Benitez. Il s'agit d'un enregistrement datant du 4 août 2013. Lydia, la fille de Marie Josée y lance un appel déchirant et demande à sa jeune demi-sœur à et sa mère de rentrer à la maison ou en tout cas de se manifester au plus vite. L'enregistrement est très court mais poignant. Il a été réalisé en pleine vague de médiatisation de la double disparition et quelques heures seulement avant le suicide de Francisco Benitez, le père d'Allison, le mari de Marie Josée, aujourd'hui considéré comme le suspect numéro un.

Un témoin clef

«Ce qui a été dit nous touche au plus profond avec tout ce que nous vivons. Je veux surtout dire à ma maman et à Allison qu'elles donnent un signe de vie. Aucun reproche ne leur sera fait. On fera tout pour les aider à revenir discrètement. Je veux dire que je les aime fort et qu'elles se manifestent au plus vite» déclame, dos à la caméra Lydia, la grande fille de Marie Josée, élevée par Francisco Benitez dont elle était restée très proche. Elle est visiblement bouleversée. L'enregistrement a été mis en ligne sur le site de Paris-Match. Et il a été repris dans par les réseaux sociaux dans un contexte de faux plat judiciaire. Les enquêteurs tentent de déterminer dans quelles conditions Francisco Benitez a pu être aidé au moment de se débarrasser des cadavres après les probables assassinats survenus dans l'après-midi du 14 juillet dans l'appartement de la rue Jean Richepin.
Lydia, grande demi-sœur est l'un des témoins numéro un de cette période clef entre le moment de la disparition et celui du suicide de Francisco Benitez le 5 août au matin. Elle le rejoint à Perpignan. À Perpignan ou à Port-Leucate, elle passe beaucoup de temps avec celui qu'elle appelle papa et qui a veillé à son éducation lorsque celui-ci est entré dans la vie de Marie-Josée voici 25 ans. Et dont elle subit l'influence.
Après la disparition, elle est donc souvent avec son beau-père y compris le dernier week-end des 3 et 4 août, avec l'enregistrement du témoignage vidéo de Francisco Benitez qui avait été repris par tous les médias au moment de son suicide à la caserne de la Légion Etrangère. Il faudra attendre l'ultra-médiatisation des deux disparitions de Perpignan pour que Lydia lance cet appel déchirant et étonnant et plus de dix jours pour qu'elle signale officiellement la disparition de sa mère. Pendant des mois, y compris contre des évidences judiciaires, elle a soutenu la thèse de l'innocence de Francisco Benitez, même après la découverte de l' ADN d'Allison dans une partie inaccessible de l'ancien congélateur familial. Partie civile, elle vient de changer d'avocat............

La suite sur ce lien .... http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/22/1922531-affaire-benitez-etrange-video-tournee-fille-marie-josee.html

lundi 21 juillet 2014

Règlement de comptes à Marseille : un carnage à la Kalach évité de justesse

Une cinquantaine de projectiles a fusé. Tous capables de percer la tôle ou une cloison. Vendredi soir, dans le quartier de Sainte-Marthe (14e), un déluge de feu a duré pendant de longues secondes, au milieu du flot de la circulation et d'un bus de la RTM qui assurait sa liaison à ce moment-là. Un homme de 24 ans, cible des tueurs, n'a pas survécu, après avoir été touché par de très nombreux impacts. Mais l'opération criminelle a failli déborder pour causer bien plus de victimes que le seul garçon à scooter tombé sous les balles.
La première rafale a retenti alors que la Volkswagen Golf des tueurs se trouvait derrière le deux-roues du jeune homme. Mais dans le prolongement, à quelques mètres à peine, une autre voiture se trouvait dans la trajectoire des tirs. Une Citroën, dans laquelle se trouvait une mère de famille, heureusement sans ses enfants, a reçu pas moins de quatre balles de calibre 7.62, un calibre utilisé sur les champs de bataille, partout dans les pays en guerre. Un projectile a percé tout l'habitacle presque de part en part. "Il a perforé le hayon, les deux sièges arrière et avant, avant de se figer dans le tableau de bord, déplorait un proche. Ma belle-fille était effondrée."
Traumatisée par la fusillade, elle s'est réfugiée dans une rue avoisinante, pour s'arrêter et tenter de reprendre ses esprits.
D'autres fusillades du genre, notamment en début d'année dans la cité SNCF de Saint-Barthélémy, avaient déjà connu pareils débordements. ...... la suite sur ce lien .........  http://www.laprovence.com/article/actualites/2970244/reglement-de-comptes-a-marseille-un-carnage-a-la-kalach-evite-de-justesse.html

dimanche 20 juillet 2014

Marseille : faut-il craindre d'autres meurtres ?

Entre impuissance, angoisse, colère et indifférence, Marseille ne sait plus trop comment appréhender le vacarme des balles qui transpercent des corps de jeunes gens. Oui, la plupart de ceux qui périssent sont des trafiquants.
Mais plus les Kalachnikovs vomissent leur plomb, plus s'installe cette impression tenace qu'il s'agit davantage d'un folklore sanglant que d'un phénomène de société extrêmement inquiétant. Terrible pour les familles des victimes, mais aussi dévastateur pour toute la ville.
Un déséquilibre d'autant plus préoccupant que la situation n'est pas près de s'inverser. L'heure est plutôt à l'aggravation. Celui qui est mort vendredi soir, Zakary Remadnia, pas encore 24 ans, par ailleurs neveu d'une élue marseillaise, est présenté comme l'un des piliers d'une équipe qui tenait la cité Font-Vert (14e), l'une des plus emblématiques en matière de trafic de stupéfiants.
Ce gang-là semblait en guerre ouverte avec le clan Berrebouh, du nom du garçon éliminé le 14 avril dernier, sur l'autoroute, au beau milieu du trafic. On peut d'ores et déjà imaginer que le conflit d'une férocité absolue entre ces deux groupes criminels n'est pas près de s'apaiser.

La police, seule, ne pourra faire disparaître la gangrène

Le plan de reprise en main des cités, lancé il y a maintenant près de deux ans par les autorités, perturbe le trafic et désorganise les équipes. Mais il n'a pas limité l'influence des responsables de réseau qui exacerbent la concurrence et nourrissent les rancoeurs. Face à une action plus forte des policiers, qui rend le commerce plus difficile, les positions des trafiquants se sont radicalisées.
Evidemment, il ne faut pas chercher derrière chaque assassinat la conséquence immédiate d'un différend commercial lié à la drogue.
Élevés dans cette culture des armes et presque imperméables à toute notion morale, certains jeunes gens, à peine majeurs, peuvent se décider à éliminer un rival pour un simple regard de travers ou une parole jetée au visage. C'est bien cette génération-là qui menace aujourd'hui tout l'équilibre déjà précaire de la vie de certains quartiers.
Face à ce constat affligeant, la police joue évidemment un rôle central. Éprouvée par les pratiques et le rythme des jeunes criminels, elle peine à retrouver au plus tôt les tueurs, afin qu'ils soient punis, pour l'exemple.
L'action de la PJ, ces derniers jours semble pourtant porter ses fruits. Mais l'institution, seule, ne fera pas disparaître la gangrène qui ne recule toujours pas dans les quartiers où l'argent sale n'en finit plus de détruire un pan entier de la jeunesse marseillaise.

Trois interpellations pour deux assassinats

Le rythme des règlements de comptes suit un tempo étrange, qui s'accélère ou ralentit selon des règles incompréhensibles et surtout imprévisibles pour les policiers.
Depuis que les gangs rivaux s'entre-tuent, la police judiciaire se retrouve en première ligne et doit gérer l'afflux d'assassinats. Même si leur travail permet de retrouver les tueurs, nombreux de ces dossiers d'homicides restent en souffrance.
La PJ semble cependant sur le point d'améliorer son taux de résolution avec les deux premières affaires qui endeuillé Marseille, entre vendredi dernier et ce week-end.
Le premier dossier concernant l'homme retrouvé calciné dans le coffre d'une voiture, après avoir été tué de plusieurs balles dans le quartier du Merlan, avance à grand pas. Les enquêteurs ont pu identifier et interpeller deux individus, en début de semaine, soupçonné d'avoir apporté une aide directe à ceux qui ont commis le meurtre. Même si les fonctionnaires se montrent très discrets, il semble que les hommes, très jeunes, aient pu fournir le véhicule ainsi que l'arme ayant servi pour le crime.
Au terme de leur garde à vue, ils ont été mis en examen et écroués pour ces faits. L'enquête se poursuit évidemment afin de retrouver les auteurs principaux du règlement de comptes.

A Saint-Antoine, le tueur n'avait laissé aucune chance à la victime

Les investigations portant sur la fusillade mortelle de jeudi après-midi, devant un bar de l'avenue de Saint-Antoine (15e), coûtant la vie à Karim Regaoui, 36 ans, ont avancé également de façon très positive.
Quelques minutes seulement après le meurtre, la PJ a pu appréhender un suspect, sur le scooter utilisé par les tueurs. Là encore, même si les policiers n'ont fourni aucune précision, une source judiciaire indiquait hier que des éléments très précis, dans le signalement du suspect, permettaient de penser qu'il avait bien participé à l'homicide. L'homme était en fait recherché dans une autre affaire et n'a pas tardé à être localisé, dans le secteur des faits.
Toute la difficulté est désormais de réunir suffisamment d'élément afin de retrouver le deuxième homme qui se trouvait sur le scooter.

http://www.laprovence.com/article/actualites/2969197/marseille-faut-il-craindre-dautres-meurtres.html

Un cadavre découvert à Mas-Grenier

Le corps d'un homme âgé d'une soixantaine d'années a été découvert dans les dépendances d'une propriété, hier. Une mort qualifiée de «naturelle» par le médecin présent sur les lieux avec les services de gendarmerie. Cet homme, sans attache ni domicile précis, occupait semble-t-il et avec l'accord des propriétaires, la dépendance d'une habitation de la commune. L'homme n'avait plus été vu depuis quelques jours. Hier, c'est probablement l'odeur dégagée par le cadavre en ces périodes de fortes chaleurs qui a favorisé la découverte du corps

http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/20/1921627-un-cadavre-decouvert-a-mas-grenier.html

samedi 19 juillet 2014

Marseille : "C'est mon deuxième frère assassiné, je veux le voir"

C'est comme une macabre répétition. Ceux qui se retrouvent confrontés aux scènes de crime post-règlements de comptes, redoutent toujours ce moment d'angoisse et d'émotion exacerbées. Un frère, un père, un oncle gisent ensanglantés sous un drap blanc, lorsque des cris résonnent au milieu des badauds. Les proches de la victime viennent d'arriver. Entre sanglots et râles de haine, la douleur se transmet partout, en quelques secondes, même aux plus endurcis.
Hier encore, ces pleurs-là ont accompagné l'assassinat de Karim Regaoui, 36 ans, sur un trottoir de l'avenue de Saint-Antoine (15e). Le destin l'a rattrapé aux environs de 16 h, lorsque deux hommes arrivés sur un scooter de grosse cylindrée se sont portés à sa hauteur, alors que la victime leur tournait encore le dos. Trois balles de revolver dans le crâne et le dos l'ont terrassé et les marins pompiers se sont affairés sur sa dépouille avec l'énergie du désespoir.
Un scénario d'une tragique banalité si ce n'était les circonstances, celles nourries par les témoins et les proches, qui n'ont fait qu'alourdir le climat, jusqu'à le rendre explosif. Il y a d'abord le frère de la victime, le teint blanc et le verbe haut, en état de choc. "C'est mon deuxième frère assassiné, je veux le voir, lançait-il aux fonctionnaires de police en faction devant le cordon de sécurité. Face au refus des policiers, le ton est subitement monté de plusieurs crans, avant que la tension ne retombe aussi rapidement.
Qui était-il vraiment ?
Dans la fratrie, c'est Farid qui a succombé le premier aux affres du banditisme. Soupçonné d'avoir éliminé un rival, en janvier 2006, il avait lui-même été assassiné quelques jours plus tard, en représailles, d'après les enquêtes menées sur la série d'assassinats qui endeuillaient déjà Marseille à cette époque.
De Karim, les enquêteurs ne savent pas grand-chose, si ce n'est une affaire de contrefaçons de cartes bancaires pour laquelle il avait été arrêté il y a quelques années. Pas vraiment un profil de trafiquant de haut vol, ceux qui périssent invariablement sous les balles de tueurs masqués.
Qui était-il vraiment ? Quelle que soit sa véritable activité, ses proches et ses amis ont maintenu une atmosphère extrêmement tendue sur place, jusqu'à ce que des heurts se produisent avec les forces de l'ordre. Après des violences vite contenues par un tir de grenade assourdissante et l'envoi de renforts, un calme précaire s'est de nouveau imposé à quelques mètres de la dépouille que les techniciens en identité judiciaire ont commencé à analyser.
Un sinistre spectacle auquel une cinquantaine d'enfants a presque intégralement assisté. Rassemblés au moment des tirs à une cinquantaine de mètres du bar, dans un centre aéré, ils ont évidemment tous été très choqués par l'enchaînement des événements et la Ville a même décidé de mettre en place une cellule psychologique.
La police judiciaire attendait de son côté d'en savoir plus sur le témoignage de l'entourage de la victime, pour échafauder ses premières hypothèses et partir à la recherche des tueurs.

http://www.laprovence.com/article/actualites/2966606/cest-mon-deuxieme-frere-assassine-je-veux-le-voir.html

L’auteur de la collision mortelle était ivre

Selon les premiers éléments de  l’enquête, il semble qu’un cocktail chaleur, endormissement et surtout alcool soit à l’origine du drame de la route qui a coûté la vie à une sexagénaire, jeudi soir, sur la commune de Chalezeule, à proximité de Besançon, dans le Doubs (lire notre édition d’hier).
L’auteur de la collision, un homme de 29 ans, domicilié dans la périphérie bisontine, qui circulait seul à bord, et sorti indemne de l’accident, conduisait avec un taux de 1,66 g d’alcool dans le sang lorsqu’il a percuté de plein fouet le véhicule qui arrivait en sens inverse et que conduisait une Bisontine de 67 ans avec ses quatre petits-enfants à son bord, la conductrice étant décédée sur le coup.

Mis en examen

S’il semble que le conducteur en cause n’ait aucune mention à son casier judiciaire, le parquet de Besançon a ouvert hier une information judiciaire à son encontre pour déterminer les circonstances exactes du drame. Le mis en examen a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire hier soir, au terme de sa garde à vue.
Quant aux quatre enfants, âgés de 8, 12 et 14 ans, qui ont vu leur grand-mère mourir sous leurs yeux et ont été blessés dans la collision (dont le plus jeune et l’aîné grièvement), ils ne devraient pas pouvoir être entendus avant plusieurs jours par les enquêteurs.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/07/19/l-auteur-de-la-collision-mortelle-etait-ivre

vendredi 18 juillet 2014

Marseille : guerre des gangs, l'escalade

C'est comme une macabre répétition. Ceux qui se retrouvent confrontés aux scènes de crime post-règlements de comptes, redoutent toujours ce moment d'angoisse et d'émotion exacerbées. Un frère, un père, un oncle gisent ensanglantés sous un drap blanc, lorsque des cris résonnent au milieu des badauds. Les proches de la victime viennent d'arriver. Entre sanglots et râles de haine, la douleur se transmet partout, en quelques secondes, même aux plus endurcis.
Hier encore, ces pleurs-là ont accompagné l'assassinat de Karim Regaoui, 36 ans, sur un trottoir de l'avenue de Saint-Antoine (15e). Le destin l'a rattrapé aux environs de 16 h, lorsque deux hommes arrivés sur un scooter de grosse cylindrée se sont portés à sa hauteur, alors que la victime leur tournait encore le dos. Trois balles de revolver dans le crâne et le dos l'ont terrassé et les marins pompiers se sont affairés sur sa dépouille avec l'énergie du désespoir.
Un scénario d'une tragique banalité si ce n'était les circonstances, celles nourries par les témoins et les proches, qui n'ont fait qu'alourdir le climat, jusqu'à le rendre explosif. Il y a d'abord le frère de la victime, le teint blanc et le verbe haut, en état de choc. "C'est mon deuxième frère assassiné, je veux le voir, lançait-il aux fonctionnaires de police en faction devant le cordon de sécurité. Face au refus des policiers, le ton est subitement monté de plusieurs crans, avant que la tension ne retombe aussi rapidement.
Qui était-il vraiment ?
Dans la fratrie, c'est Farid qui a succombé le premier aux affres du banditisme. Soupçonné d'avoir éliminé un rival, en janvier 2006, il avait lui-même été assassiné quelques jours plus tard, en représailles, d'après les enquêtes menées sur la série d'assassinats qui endeuillaient déjà Marseille à cette époque.
De Karim, les enquêteurs ne savent pas grand-chose, si ce n'est une affaire de contrefaçons de cartes bancaires pour laquelle il avait été arrêté il y a quelques années. Pas vraiment un profil de trafiquant de haut vol, ceux qui périssent invariablement sous les balles de tueurs masqués.
Qui était-il vraiment ? Quelle que soit sa véritable activité, ses proches et ses amis ont maintenu une atmosphère extrêmement tendue sur place, jusqu'à ce que des heurts se produisent avec les forces de l'ordre. Après des violences vite contenues par un tir de grenade assourdissante et l'envoi de renforts, un calme précaire s'est de nouveau imposé à quelques mètres de la dépouille que les techniciens en identité judiciaire ont commencé à analyser.
Un sinistre spectacle auquel une cinquantaine d'enfants a presque intégralement assisté. Rassemblés au moment des tirs à une cinquantaine de mètres du bar, dans un centre aéré, ils ont évidemment tous été très choqués par l'enchaînement des événements et la Ville a même décidé de mettre en place une cellule psychologique.
La police judiciaire attendait de son côté d'en savoir plus sur le témoignage de l'entourage de la victime, pour échafauder ses premières hypothèses et partir à la recherche des tueurs.

http://www.laprovence.com/article/actualites/2966606/marseille-guerre-des-gangs-lescalade.html

jeudi 17 juillet 2014

Landes. Corps démembré dans une valise : toujours le mystère

72 heures après la macabre découverte d'un corps démembré dans une valise abandonnée en forêt de Tarnos (Landes), les gendarmes recherchent toujours l'identité de la victime.
Dimanche matin, un habitant de Bayonne qui faisait son jogging dans la forêt est intrigué par une valise qu'il repère abandonnée dans un fossé. Il s'approche et croit voir un membre humain. De retour chez lui, il alerte les autorités.
Quelques heures après, les gendarmes trouvent la valise, chemin du Moulin, qui contenait un corps, découpé et sans tête. Des recherches ont été entreprises dans les environs. Les gendarmes ont ainsi trouvé la tête manquante lundi soir, de l'autre côté de la route.
Une autopsie a eu lieu dès lundi à l'institut médico-légal de Bordeaux mais elle n'a pas permis de déterminer les causes du décès ni de mettre un nom sur la victime.
Le parquet de Dax a indiqué que la victime était un homme, «d'une trentaine ou d'une quarantaine d'années», mesurant 1,82 m et de «corpulence athlétique», cheveux longs et bruns. Le corps est en cours d'examens techniques et scientifiques, ajoute le parquet dans un communiqué, précisant que les causes de la mort restent pour l'heure «inconnues».
Méconnaissable, la dépouille n'était néanmoins pas en état de décomposition. La mort remonterait donc à seulement quelques jours. L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Pau.
Un temps évoquée, la piste d'un trentenaire originaire de Ciboure disparu depuis le 1er juillet dernier a été écartée mardi, cet homme ayant été retrouvé sain et sauf.
Les enquêteurs comptent alors identifier la victime à partir d'un appel à témoins.
Tout renseignement peut être communiqué aux enquêteurs par téléphone (05 59 82 40 30) ou via l'adresse twitter@gendarmerie.
http://newsletter.ladepeche.fr/Go/index.cfm?WL=29660&WS=291720_2501986&WA=5731

mercredi 16 juillet 2014

La famille d'Allison et Marie-Josée : «Francisco Benitez nous a bernés»

Un an et un jour après la disparition dramatique d'Allison Benitez et de sa mère, Marie Josée, Anne Haye, juge chargée de l'instruction a auditionné hier à Perpignan Éric Barbet, principale partie civile dans ce dossier énigmatique.
À l'évidence, la mère et la fille ont été tuées et Francisco Benitez, père et mari des disparues fait, plus que jamais figure de suspect numéro un. Mais il s'est suicidé le 5 août 2013 au petit matin.
Après des mois de doute et d'interrogations, il aura suffi de cette rencontre de 45 minutes, hier, dans le cabinet de la juge Anne Haye pour qu'Éric Barbet, frère de Marie Josée, oncle d'Allison, lui-même ancien militaire et considéré comme assez proche de Francisco Benitez reprenne espoir. «Cette rencontre nous a permis de comprendre que les investigations se poursuivaient, que l'enquête progressait. Cela nous a redonné un coup de fouet. Chaque matin, je me réveille en pensant que l'on va m'appeler pour me dire qu'on les a retrouvés, même si je ne me fais plus d'illusion. Mais pour nous il est important de découvrir la vérité, toute la vérité» explique Éric Barbet devenu le meilleur observateur de ce dossier hors-norme.
«Mon intime conviction que Francisco Benitez était pour quelque chose dans leurs disparitions, c'est lorsque l'on a découvert l'ADN d'Allison dans le congélateur. C'était en septembre dernier. Depuis, plus rien n'est venu contredire ce scénario. Bien au contraire. Pour moi, c'est bien lui qui est à l'origine de tout ça» ajoute-t-il sans l'ombre d'une hésitation. De fait, les éléments et les charges qui pèsent sur ce légionnaire de 53 ans, en charge du recrutement à la caserne Joffre de Perpignan s'accumulent. Depuis le mois d'août, dans son appartement du Var, Éric Barbet compile et recoupe. Il accumule les notes, rapproche les éléments. « Je veux connaître la vérité. Depuis qu'elles ont disparu, ma vie s'est arrêtée. Je ne sors plus. Je ne vois plus mes amis. Je n'ai plus d'activité sinon celle de rechercher la vérité» poursuit Éric Barbet, qui avait une bonne relation avec Francisco Benitez.
Avec sa compagne Ghislaine Navarro, le dimanche 4 août 2013 à Perpignan, ils avaient passé deux heures avec lui dans un grand moment d'émotion et de manipulation. «À ce moment-là, nous étions nous-même dans la souffrance, désemparés par la double disparition et aussi bouleversés par le désespoir affiché par Francisco qui d'habitude se présentait comme un homme solide. Toutes les dix minutes, il était pris de crises de larmes. Il répétait qu'il allait faire une bêtise, flinguer tout le monde dans le quartier et qu'il allait se tirer une balle dans la tête. À ce moment-là, notre seul souci c'était d'éviter qu'il se suicide car on le sentait très fragile. Avec le recul, nous estimons aujourd'hui qu'il nous a bernés moi et ma compagne Ghislaine, qu'il nous a odieusement trompés».

Il y a un an, le 14 juillet

En ce 14 juillet date anniversaire de la disparition supposée d'Allison et de Marie Josée, deux gerbes de fleurs ont été déposées au pied de la porte d'entrée de l'immeuble de la famille Benitez, perpétuant ainsi le marquage émotionnel dans cette rue Jean-Richepin, principal théâtre de la tragédie. C'est là qu'elles ont vécu, entre bonheur familial éphémère et destruction matrimoniale. C'est là qu'elles ont été assassinées dans des conditions qui restent encore à établir. «C'est un geste d'affection. Nous l'avons fait dans la plus stricte intimité. Nous sommes venus nous recueillir quelques instants. Cela nous apparaissait important. L'autre gerbe a été déposée par un couple d'amis de Marie Josée» explique simplement Éric Barbet.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/16/1919407-disparues-de-perpignan-francisco-benitez-nous-a-bernes.html

mardi 15 juillet 2014

Un homme a été placé en garde à vue après la découverte à son domicile, lundi dans l'Ardèche, du corps d'un autre homme, tué de plusieurs coups de feu.

La victime a été retrouvée morte dans un appartement à Meysse (Ardèche) par les gendarmes, lundi en début d'après-midi, atteinte de deux balles à la
et d'une troisième reçue au niveau du thorax, a indiqué le parquet de Privas, confirmant une information du «Dauphiné Libéré».
   Selon le quotidien, les militaires ont été alertés par des riverains après que ces derniers eurent entendu des détonations.

Un suspect déféré à Avignon

Sur place, les gendarmes ont interpellé l'occupant des lieux, un homme âgé d'une trentaine d'années qui a été placé en garde à vue dans les locaux de la compagnie du Teil. Il devrait être déféré dans les prochaines heures au palais de
d'Avignon où une information judiciaire doit être ouverte. L'arme du , un revolver, a été retrouvée sur les indications de cette personne.

Un «différend ancien» entre les deux hommes serait à l'origine du drame, selon les premiers éléments de l'enquête. La piste d'un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants est étudiée par les gendarmes du Teil sans pour autant être privilégiée à ce stade de l'enquête


http://www.leparisien.fr/rhone-alpes/ardeche-un-homme-tue-par-balles-un-suspect-en-garde-a-vue-15-07-2014-4002547.php

lundi 14 juillet 2014

Disparition d'Allison Benitez et de sa mère à Perpignan : un an après, toujours le mystère

Un an après leur disparition, Allison Benitez et sa mère sont toujours introuvables. Principal suspect le légionnaire Francisco Benitez qui s'est suicidé en août dernier
Francisco Benitez a-t-il agi seul lorsqu'il a fait disparaître Marie Josée son épouse et Allison sa fille dans la journée du 14 juillet 2013 ? Le légionnaire de la caserne Joffre de Perpignan a-t-il bénéficié de complicités au moment de placer les deux cadavres dans son grand break Laguna de couleur noir avec les vitres fumées pour s'en débarrasser ? Et que sont depuis devenus les corps des deux disparues ?
Telles sont aujourd'hui les questions qui sont sur la table judiciaire après onze mois d'instruction dans cette affaire étonnante de la disparition d'une jeune future reine de beauté, Allison belle et a priori chérie par ses deux parents. Elle s'est comme volatilisée en fin d'après-midi du 14 juillet comme sa mère Marie Josée, 53 ans, sans emploi et en instance de divorce dans un climat matrimonial dégradé.
Prochainement, les enquêteurs du SRPJ vont intervenir dans la cuve de la station d'épuration qui domine Port Leucate puisqu'aujourd'hui, il ne fait aucun doute que Marie Josée et Allison sont mortes. Et pourtant ! En juillet 2013, pendant une semaine Francisco Benitez 51 ans adjudant-chef de la Légion Etrangère avait soutenu que la mère et la fille avaient quitté le domicile vers 17h au soir du 14 juillet pour se rendre à Toulouse. Début août, il s'était suicidé par pendaison dans la cour de la caserne Joffre de Perpignan ce qui lui évitait d'avoir à répondre aux questions des enquêteurs puisqu'il devait être entendu dans les jours suivants. «On peut encore aujourd'hui imaginer que Francisco Benitez n'ait pas agi seul. C'est une éventualité que les enquêteurs s'attachent à établir. Les investigations sont faites tous azimuts, dans les entourages professionnels, familiaux et affectifs de Benitez car, Monsieur Bénitez avait une vie affective très développée» explique Me Etienne Nicolau, l'avocat d'Edwige la sœur de Marie Josée qui s'est constitué partie civile. «Si aujourd'hui Francisco Benitez était vivant, il y a dans le dossier suffisamment d'indices graves et concordants pour qu'il soit mis en examen. Reste à établir les conditions précises des homicides. Est-ce une dispute qui a dégénéré ou bien un acte mûrement préparé» poursuit Me Philippe Capsié, l'avocat de la famille de Marie Josée et d'Allison. Onze mois d'information judiciaire ont également permis de préciser le portrait psychologique de ce militaire de carrière de cinquante ans, apprécié de sa hiérarchie pour ses qualités de relation publique et de contact mais aux notions de commandement controversées.
Il est aujourd'hui présenté tantôt comme un professionnel exigeant et rigoureux, comme un supérieur hiérarchique apprécié et tantôt comme un chef de groupe sans pitié et parfois même un peu sadique dans des opérations extérieures, capable de manque de maîtrise y compris au plan opérationnel. La mise à plat de la vie privée de ce quinquagénaire qui aimait les femmes a permis de démontrer son talent de dissimulateur. Il menait de front des «relations affectives» avec trois maîtresses.
C'est notamment le mystère de la double vie qu'essayait de percer la jeune Allison qui avait lancé ses propres investigations pour avoir exactement quelle était la vraie vie de son père alors que sa mère Marie Josée avait décidé de prendre le large dans un climat de conflit ouvert.
Enfin il y a cette confidence d'un habitant du quartier : «Allison nous avait rapporté que son père les avait menacées de les tuer et de faire disparaître leur corps qu'on ne retrouverait jamais. À l'époque elle avait fini par penser que ces menaces c'était pour rire…»

«Dans l'attente de la découverte des corps»

Les évidences judiciaires ont fini par avoir raison de l'intime conviction des proches du couple Benitez qui avait tenté, en pure perte, pendant quelques mois, de sauver l'image du légionnaire.
Lydia, la fille aînée de Marie-Josée, en état de choc psychologique s'est battu pour croire encore à l'innocence de cet homme aimé, apprécié, qu'elle voyait comme ce père qu'elle n'avait pas eu et dont elle était très proche y compris encore la veille de son suicide dans l'Hérault puis à Perpignan le dimanche après-midi.
«Elle souffre psychologiquement. Mais, aujourd'hui elle s'est ralliée à la position commune. Pour elle, comme pour sa sœur Roxane, comme pour Eric Barbet, le frère de Marie Josée, Francisco Benitez fait bien aujourd'hui figure de suspect numéro un.

Les derniers soutiens de Bénitez s'effondrent

Les éléments du dossier, nombreux, démontrent qu'il est à l'origine de leur disparition sans aucun doute possible. Il reste à savoir s'il a agi seul ou s'il a reçu de l'aide au moment des faits ou pour faire disparaitre les corps» indique Me Philippe Capsié.
«Nous sommes dans l'attente de la découverte des corps. Nous en sommes rendus à cette situation» ajoute Edwige Barbet, sœur de Marie Josée, installée en Lot-et-Garonne, en rupture avec le reste de la famille depuis des années mais qui la première avait émis l'hypothèse d'une double disparition orchestrée. Et elle avait elle-même désigné du doigt Francisco Benitez comme un homme capable d'avoir organisé et forcé cette «séparation».

http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/14/1918178-disparition-allison-benitez-mere-perpignan-an-apres-toujours-mystere.html

dimanche 13 juillet 2014

Affaire Barbot. Reconstitution du meurtre à la ferme

Dans la campagne de Vritz, un important dispositif de sécurité a été déployé autour de la ferme des Barbot, pour permettre la reconstitution de l'assassinat d'Anne Barbot.

De 14 heures à 17 heures, une cinquantaine de gendarmes ont empêché l'accès au lieu-dit la Fenêtre. Les premiers enquêteurs sont arrivés suivis peu après de Didier Barbot et Stéphanie Livet. Le convoi était encadré par des motards.
Les deux suspects ont été extraits de la maison d'arrêt pour la reconstitution du meurtre d'Anne Barbot, épouse de Didier Barbot, âgée de 38 ans, caissière au Super U de Candé (Maine-et-Loire). Le 16 mars 2013, elle avait quitté la ferme pour rejoindre son travail à Candé. Elle n'est jamais arrivée. Le 28 mars 2013, un jogger a retrouvé dans la forêt de Saint-Michel-et-Chanveaux sa voiture. Le corps calciné d'Anne Barbot se trouvait dans le coffre

http://www.ouest-france.fr/affaire-barbot-reconstitution-du-meurtre-la-ferme-2692831

vendredi 11 juillet 2014

Courchevel: la justice traque l’argent blanchi dans l’or blanc

Des biens à saisir à la demande de la Russie. Plusieurs enquêtes ouvertes pour blanchiment d’argent. Des dizaines de millions d’euros de transactions, aux circuits parfois opaques. A Courchevel, l’immobilier de luxe intéresse la justice.
Le parquet général de Chambéry a reçu dernièrement deux requêtes touchant à la célèbre station de ski savoyarde. La première ciblait deux hôtels étoilés, le Crystal et le Pralong, que les autorités russes réclament dans le cadre de poursuites contre Alexeï Kouznetsov, ancien ministre des Finances de la région de Moscou, et son ex-épouse Janna Bullock.
Tous deux sont soupçonnés d’avoir détourné plusieurs milliards de roubles, aux dépens notamment de Gazprombank, filiale de crédit du géant russe de l’énergie, et d’avoir blanchi cet argent en acquérant des biens à Londres, New York et Courchevel, via des montages offshore. M. Kouznetsov, arrêté l’été dernier près de Saint-Tropez, fait l’objet d’une demande d’extradition de la Russie, qui sera examinée à Lyon en septembre.
Interrogé, son avocat, Me Grégoire Rincourt, souligne que les deux hôtels de Courchevel, estimés autour de 50 millions d’euros chacun, «n’ont rien à voir avec lui et appartiennent à des sociétés constituées par son ex-épouse», qui a fait fortune dans l’immobilier.
L’autre demande de saisie concerne des chalets qui seraient liés à deux ex-dirigeants de la Banque de Moscou réfugiés à Londres, également accusés de malversations.

D’où vient l’argent ?

Mais la justice russe n’est pas seule à s’intéresser aux investissements dans la station, de l’ordre de 300 millions d’euros par an d’après la mairie. Des investigations sont en cours à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lyon, compétente pour les affaires de criminalité organisée et de grande délinquance financière.
Saisis de commissions rogatoires russes, les magistrats travaillent aussi sur des signalements de Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy. Pour savoir d’où vient l’argent de certains acquéreurs. «Les circuits atypiques empruntés pour acheter tel ou tel bien nourrissent le soupçon sur l’origine des fonds, mais toute la difficulté dans ce type de procédure, c’est de remonter à l’infraction initiale», souligne-t-on au parquet.
Les statuts de certaines sociétés civiles immobilières s’égarent en effet dans la jungle des paradis fiscaux. Comme pour cette SCI créée fin 2010 devant notaire à Nice, à l’initiative d’une société luxembourgeoise contrôlée par un homme d’affaires corse, domicilié en Suisse, et d’une Slovaque habitant l’île de Saint-Martin, côté néerlandais.
Quelques mois plus tard, elle rachetait un chalet dans les sapins de la piste de Bellecote, moyennant 7,8 millions d’euros. Pour le démolir et en bâtir un nouveau, comme cela se fait beaucoup. Les fonds étaient avancés par une société chypriote, qui prêtait 9,4 millions d’euros à la SCI, celle-ci empruntant ensuite 14,8 millions à la Société Générale de Monaco pour «refinancer» l’opération. Dans le même temps, son capital passait aux mains de deux nouvelles sociétés au Grand-Duché.
On trouve un montage similaire derrière un autre projet immobilier, en cours, du même entrepreneur corse, qui gère aussi un restaurant, après une boîte de nuit. La Jirs l’a dans le collimateur. «Une affaire absurde, sans fondement, qui se terminera bien», estime son avocat, Me Maurice Lantourne.

Sous la neige, des palaces

Les palaces qui poussent à Courchevel 1850 sont à la hauteur des investissements, avec jacuzzi, piscine à cascade, spa, hammam, bar, cave à vins, voire salle de cinéma et discothèque, sans oublier le personnel qui va avec. Le tout édifié sur plusieurs étages, en creusant de grands trous dans les talus. L’été, la station se mue en chantier: un agent immobilier a compté jusqu’à 43 grues en 2008.
L’un des chalets les plus récents, L’Edelweiss, qui passe pour le plus grand jamais construit dans les Alpes, compte huit suites sur 3.000 m2 et sept niveaux. Son propriétaire est un financier britannique, Chris Levett. Selon ses dires à la presse d’outre-Manche, quelque 44 millions d’euros auraient fondu dans le projet.
Le milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov, arrêté en 2007 dans un hôtel de Courchevel pour proxénétisme et blanchi par la suite, possède lui deux chalets, que l’on dit reliés par un tunnel. Tout comme son compatriote Ziad Manasir, qui déboursa 54 millions d’euros, au printemps 2010, pour les faire construire.
Selon un agent immobilier local, certains propriétaires en ont même trois: «un pour la famille, un pour les amis, un pour le business». La location peut rapporter gros en effet: 230 000 euros la semaine en haute saison pour La Bergerie, autre caprice de la communauté russe locale.
Celle-ci ne représente que 7% de la clientèle des remontées mécaniques, souligne la commune, mais ses extravagances font la réputation de la station, initialement conçue pour un ski populaire. Selon TripAdvisor, c’est désormais la plus chère d’Europe.

«Le foncier, c’est extrêmement sensible»

«On ne va pas se plaindre d’avoir des gens prêts à investir des sommes pareilles», commentait il y a quelques mois l’ancien maire, Gilbert Blanc-Tailleur, qui ajoutait: «Il vaut mieux qu’ils viennent dépenser leur fric chez nous plutôt que chez nos amis suisses et autrichiens.»
Sociétés de terrassement, architectes, artisans, commerçants, professionnels de l’immobilier et du tourisme: «tout le monde a intérêt à voir affluer l’argent», affirme une source judiciaire.
«Le foncier, c’est quelque chose d’extrêmement sensible», reconnaît quant à lui le nouveau maire, Philippe Mugnier, qui revendique «la transparence» sur les cessions de terrains municipales. Elles financent des investissements colossaux: un centre aqualudique de 10.000 m2 et plus de 60 millions d’euros est en chantier dans les lacets qui mènent à la station.
Pour les transactions privées, c’est une autre affaire. La commune, dont la population de 2.000 habitants explose à 80.000 l’hiver, a repris en direct l’instruction des permis de construire, mais son analyse se limite aux règles de l’urbanisme; elle ne voit rien des montages qui se cachent derrière les SCI.
Il en va différemment des notaires, dont un membre du Conseil supérieur rappelait en janvier, dans la lettre d’information de Tracfin, que la lutte contre le blanchiment était «l’affaire de chacun, tous les jours, partout». A lire certains actes enregistrés aux greffes du commerce pour des biens à Courchevel, la vigilance ne semble pas toujours de mise.


http://www.leprogres.fr/france-monde/2014/07/11/courchevel-la-justice-traque-l-argent-blanchi-dans-l-or-blanc

jeudi 10 juillet 2014

Nancy : L'infirmière disparue "sans un bruit"

Au 2e étage de ce coquet bâtiment du quartier de la Croix-de-Bourgogne, à Nancy, le scellé scotché sur la porte d’entrée de l’appartement n° 35, doublé d’un cachet de cire, est sans équivoque : « Homicide ». Il est probable que le drame se soit noué entre le samedi 28 et le dimanche 29 juin, derrière cette porte grise. Que Julie, une infirmière de 34 ans, dont on est sans nouvelle depuis cette date, ait été tuée ? C’est l’hypothèse privilégiée. Policiers et magistrats étaient en possession de suffisamment d’éléments pour que Hafid Mallouk – le concubin – soit mis en examen pour « homicide volontaire » la semaine dernière, au terme de sa garde à vue. Avant d’être placé en détention provisoire, mercredi 2 juillet. Principal suspect dans ce dossier, cet homme de 36 ans, intérimaire chargé des sinistres dans une société d’assurance du centre-ville de Nancy, a été extrait hier du centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville pour être entendu longuement par le juge d’instruction.
Le couple, parents d’une fillette de 4 ans, avait vécu dans le quartier du Faubourg-des-Trois-Maisons à Nancy au moment de la naissance de leur enfant. Avant de s’installer dans cet appartement résidentiel (qui jouxte la cage d’ascenseur), au cœur d’un quartier coupé en deux par la rue Jeanne-d’Arc et aux petits matins parfois agités par une clientèle de noctambules attirés par deux discothèques, vendeurs d’alcool et autres sandwichs.
« Ils étaient discrets », expliquent leurs voisins de palier, deux retraités « impressionnés » par le grand déballage policier du lundi 30 juin. Des enquêteurs de la brigade Criminelle de la Sûreté départementale de Nancy, renforcés par deux techniciens en police technique et scientifique (PTS) qui se déployaient en nombre dans les communs. Pour passer au crible appartement, sous-sol, cage d’escaliers, voiture du couple… et auditionner le voisinage. Sans omettre l’exploitation de la vidéosurveillance (publique et privée) présente sur le quartier. « Nous sommes là depuis seulement un mois », précisent les deux retraités et « nous n’avons rien remarqué, ni entendu de particulier, pas de cris, pas de dispute, pas de fracas », assurent-ils, en pointant le scellé qui clôt la porte. « Les policiers ont tout fouillé, ils sont restés là plusieurs heures et sont même revenus le lendemain. Le concubin était avec eux, il m’a dit bonjour comme si de rien n’était », précise le retraité. « D’elle, j’ai le souvenir d’une jeune femme blonde, charmante et très gentille ».
« Jamais elle ne serait partie sans prendre de nouvelles de sa fille »
Sur une étagère en pin installée sur le palier par le couple, trône encore la laisse et le collier étrangleur de leur chien. Le tricycle de la petite fille est resté là, lui aussi. Un 2e jouet similaire est toujours dissimulé dans une armoire technique des communs. Infirmière spécialisée en psychiatrie et relaxologie, Julie était une mère aimante et entourait particulièrement son enfant. « C’est elle qui gérait le quotidien », observe un ami de longue date, bouleversé par les événements. Le week-end du drame, la petite avait été confiée à garder dans la famille du suspect.
« Jamais elle ne serait partie comme ça, sans prendre de nouvelles de sa fille. Je ne crois pas un instant qu’elle ait pu disparaître au cours de la nuit, sans explications rationnelles, en laissant sa petite derrière elle. Tout laisse à croire qu’il s’est passé quelque chose de très grave… », poursuit encore l’un de ses amis. « Julie est quelqu’un qui a toujours été à l’écoute, proche des autres, toujours prête à aider ». Ses deux téléphones restent désespérément muets depuis le 29 juin. « On tombe directement sur sa messagerie et aucun retour en accusé réception aux SMS envoyés ».
Le couple affichait une vie conjugale ordinaire et apparemment sans violence physique. « Des prises de bec comme partout, mais à ma connaissance, rien de méchant. Lui m’apparaissait un peu macho mais restait de contact très plaisant et plutôt ouvert au dialogue. Mais depuis la disparition, son comportement semble-t-il plutôt fermé, ne colle pas à l’image qu’on pouvait avoir de lui ». Les investigations se poursuivent et les policiers nancéiens ont fait de ce dossier une priorité. Mais pour l’heure, aucun signe de vie de la disparue et un corps qui reste introuvable.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/07/10/disparue-sans-un-bruit

mardi 8 juillet 2014

Affaire Pastor: Pascal Dauriac, du coaching sportif au double assassinat

Des sept mis en examen dans l’affaire Pastor, il n’est « pas le moindre », selon le procureur Comment ce quadra inconnu de la justice en est-il venu à mettre en œuvre ce funeste projet?
"Je sais que plus rien ne sera comme avant... J'assume tout."
Tout juste écroué à la maison d'arrêt d'Aix-Luynes, Pascal Dauriac se confie à son avocat, MeJean-Robert Nguyen-Phung. Le célèbre pénaliste montpelliérain rencontre pour la première fois ce quadra jusqu'ici inconnu de la justice, qui vient d'accéder à une célébrité bien embarrassante.
Dauriac. Janowski. Pastor. Darwich. Depuis le coup du filet de la PJ le 23 juin, voilà assemblées les pièces du puzzle machiavélique qui a conduit au double assassinat du 6 mai dernier, devant l'hôpital L'Archet à Nice.
Le 27 juin, sept personnes ont été mises en examen, dont six écrouées. Ce jour-là face à la presse, Brice Robin, le procureur de la République de Marseille, présente Pascal Dauriac, 46 ans, comme « le septième... mais pas le moindre. En réalité, il est le chef de la logistique, l'organisateur de ce crime. »
Lâché par Janowski
Organisateur ? Pour l'heure, Me Nguyen-Phung « s'inscrit en faux contre ce terme ». A fortiori depuis que Wojciech Janowski, gendre d'Hélène Pastor et commanditaire avoué de la basse besogne, s'est rétracté, mercredi, face au juge des libertés et de la détention. Si ce revirement laisse la justice sceptique, hors de question, pour la défense de Dauriac, de laisser seul en première ligne le coach sportif du couple Wojciech Janowski - Sylvia Ratkowski-Pastor.

Lors de sa garde à vue dans les locaux de la crim' à Nice, Dauriac avait admis son rôle d'intermédiaire, mais désigné Janowski comme l'instigateur. Avançant même les mobiles de ce dernier : la cupidité, et un sentiment de rejet de la part d'Hélène Pastor.
« Pascal Dauriac a fait un certain nombre de déclarations qui l'impliquent gravement, lui et d'autres personnes,atteste Me Nguyen-Phung. Il sait ce qui l'attend. Mais dites-moi quel intérêt il aurait eu, du jour au lendemain, à convaincre des gens d'aller tuer MmePastor, sans figurer sur son testament à ce que je sache ? »
>>LIRE AUSSI. Affaire Pastor: revenu sur ses aveux, Janowski placé à l'isolement.
« Des baraques incroyables »
Retour aux racines du drame. Voilà une douzaine d'années, Pascal Dauriac devient coach sportif du couple Pastor-Janowski, dans leur appartement du boulevard de Suisse à Monaco. Depuis la fin des années 90, ce Montpelliérain expatrié sur la Côte propose de la remise en forme à domicile à une clientèle aisée d'hommes d'affaires, cadres ou retraités, de Mougins à la principauté.
Sa carte de visite ? Il a couru avec l'équipe de France espoir d'athlétisme, catégorie 400 mètres.
Interviewé par Nice-Matinen 2001, le coach privé revendique alors être le seul du genre, « en région PACA, inscrit à la chambre de commerce. » Pascal Dauriac a des étoiles plein les yeux :« Je vais dans des baraques incroyables, où j'ai beaucoup d'amis. Je fais presque partie de la famille. »
Avant de s'installer à Èze, Pascal Dauriac séjourne une dizaine d'années à Nice. Son activité professionnelle est domiciliée au 16 rue Foncet, en plein centre-ville.Pascal Dauriac international, sa société référencée sous le titre d'activités« récréatives, culturelles et sportives », n'a plus d'existence légale depuis avril 2005.
Elle avait été enregistrée en 2000, pour un capital de 8.000 €. À Nice, un coiffeur qui a eu recours à ses services décrit un garçon « professionnel, agréable, compétent... insoupçonnable ». Une connaissance le dit « bosseur et un peu flambeur ».
Désormais, Pascal Dauriac s'est établi sur les hauteurs d'Èze, quartier de l'Aiguetta, avec sa compagne artiste-peintre. Interpellée avec lui par la police judiciaire, elle sera mise hors de cause et libérée.
Beau-frère incarcéré
Son frère, Abdelkader Belkhatir, résident à Marseille, figure en revanche parmi les intermédiaires présumés et incarcérés dans l'affaire Pastor.
Dauriac et sa compagne habitent boulevard du Maréchal-Leclerc, dans l'annexe d'une villa cossue louée par des propriétaires étrangers. Ces jours-ci, le logement semble vide, seuls quelques fanions aux couleurs fanées flottant encore dans la cour.
>>Audio. Affaire Pastor: Janowski est "épuisé par sa garde à vue" selon son avocat
À l'école élémentaire voisine, une maman d'élève éprouve« des frissons » en découvrant « qu'un assassin vivait à cinquante mètres de l'école ». Dauriac ? Un voisin se souvient l'avoir croisé : « Il allait et venait régulièrement. Il semblait normal, pas très expansif ».
Repérages à l'Archet
Un type normal. C'est le portrait qu'en brosse Me Phung. « Jusqu'à ses 45 ans, c'est un homme qui n'a jamais brûlé un feu rouge, qui n'a jamais volé qui que ce soit, qui déclare ses impôts et parraine trois enfants du quart-monde dans leurs études ! » Un type tellement normal qu'il roule en Twingo. À un détail près : selon son conseil, le véhicule était « au nom du commanditaire, qui l'avait mis à sa disposition. »
Cette petite citadine est-elle l'un des« cadeaux »évoqués par le procureur Robin pour prix de ses services inavouables ? Plausible. Me Phung assure que la somme versée par Janowski à Dauriac (200.000 € selon le gendre)« n'était pas le prix de sa rémunération, mais devait servir à convaincre les contacts, dans un milieu où les portes ne s'ouvrent pas comme ça... »
Jusqu'alors en effet, Dauriac n'a rien à voir avec les cités nord de Marseille. « Ce n'est pas un voyou,confirme une source proche du dossier. Il n'a pas le parcours délinquantiel des exécutants qui, eux, en viennent à tuer. » C'est pourtant lui qui, indirectement, recrute Samine Saïd Ahmed (le tireur présumé) et Alhair Hamadi (le guetteur). Lui, aussi, qui sert de guide lors des repérages sur les lieux du crime.
Twingo et jet-set
Pour Me Phung,« c'est l'occasion qui fait, malheureusement, le mauvais larron. » Pascal Dauriac, avec ses revenus de « 2 500 e par mois, ses comptes bancaires à zéro et un meublé de 40 m2loué 600 e », aurait cédé aux sirènes d'une vie meilleure.« On lui a fait miroiter un monde de jet-set, de bling-bling, de clinquant, d'argent qui dégouline. Un monde auquel il n'avait normalement pas accès... »
Si cette thèse venait à être accréditée, la justice devra établir la nature exacte du pacte qui liait Dauriac à Janowski. Les experts, eux, devront décrypter « comment on peut être berné par le miroir aux alouettes à ce point, dixit Me Phung. Il n'avait pas perçu l'énormité du projet. En quatre jous de garde à vue, il a reposé les pieds très lourdement sur terre, a réalisé qu'on n'était pas dans la télé-réalité ni dans un jeu vidéo. Comment un homme normal, issu d'une famille honorablement connue, devient du jour au lendemain meurtrier ou complice d'assassinat ? C'est là le côté vertigineux de l'espèce humaine... »


http://www.nicematin.com/nice/affaire-pastor-pascal-dauriac-du-coaching-sportif-au-double-assassinat.1814210.html

lundi 7 juillet 2014

Campagne de Sarkozy : ouverture d'une enquête sur les pénalités

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur le paiement par l'UMP des pénalités infligées à Nicolas Sarkozy après l'invalidation des comptes de sa campagne présidentielle en 2012, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Cette enquête, ouverte le 2 juillet, vise un éventuel "abus de confiance" au préjudice de l'UMP, qui avait réglé la facture à la place du candidat. Le Conseil constitutionnel avait estimé en juillet 2013 que l'ex-président devait restituer au Trésor public l'avance forfaitaire de 150.000 euros qui lui avait été versée pour sa campagne, et lui payer 363.615 euros correspondant au dépassement du plafond légal des dépenses.
Le parti avait réglé lui-même cette pénalité, mais certains à l'UMP pensent que ce versement n'est pas tenable juridiquement, relatait Caroline Roux ce lundi sur Europe 1, alors que les comptes du parti pour 2013 sont en attente de validation.
 

dimanche 6 juillet 2014

Retrouvée morte dans son lit, le mari en garde à vue

Que s’est-il exactement passé dans la nuit de vendredi à samedi chez un couple de La Roche-de-Glun ?
Les gendarmes de la brigade de recherches de Romans-sur-Isère, en charge de l’enquête, multiplient leurs investigations pour le déterminer avec exactitude.
Il est 9h30 samedi quand les gendarmes sont alertés par les sapeurs-pompiers. Prévenus par l’homme, âgé de 55 ans, ingénieur au chômage, les secouristes ont découvert, dans le lit conjugal, le corps sans vie de sa femme, professeur d’anglais, âgée de 49 ans. La quadragénaire présente des hématomes sur le corps, notamment au visage.
Entendu par les militaires dans la matinée, le mari leur aurait livré des propos confus pour expliquer le décès.
Depuis hier midi, et le temps des différentes vérifications qui vont être menées par les gendarmes, l’homme est en garde à vue.

Une autopsie pratiquée ce matin

Dans l’habitation du couple, jusque tard hier soir, différents relevés de traces et indices ont par ailleurs été effectués par les techniciens en identification criminelle de Valence.
Accident ou homicide ? Les hématomes ont-ils été causés par une chute ou par des coups ? Hier soir, les enquêteurs préféraient rester prudents en ne privilégiant aucune hypothèse.
Une autopsie, pratiquée sur le corps de la quadragénaire aujourd’hui, dans la matinée, devrait permettre de déterminer les causes de la mort. Et livrer de précieuses informations aux gendarmes.

http://www.ledauphine.com/drome/2014/07/05/une-femme-retrouvee-morte-dans-son-lit

samedi 5 juillet 2014

Un commerçant de Nice terrorisé par un client pyromane

Victime d’une attaque au cocktail molotov, le gérant d’un cybercafé de la rue d’Angleterre à Nice, vit dans l’angoisse et n’ose plus ouvrir son commerce.
Des traces noirâtres sont visibles sur la façade d'un immeuble 35, rue d'Angleterre à Nice. Les traces d'une bouteille inflammable allumée et jetée par un individu irascible.
À l'origine de ce comportement effrayant, un simple différend entre Riad, 40 ans, paisible commerçant, responsable d'un cybercafé, et un jeune client incontrôlable.
« Mon épouse m'a relayé un matin au magasin. Cet homme venait de temps en temps jouer en ligne, explique Riad. Sans doute parce qu'il était en colère d'avoir perdu, il a mal parlé à ma femme. À 2 euros l'heure d'Internet, on n'est pas là pour se faire insulter. Quelques jours plus tard, je l'ai averti de rester correct ou de ne plus mettre les pieds dans le cybercafé. Depuis, les intimidations n'ont plus cessé. »
Menacée de mort
Menacée de mort, la femme de Riad, traumatisée, dépose une première plainte au commissariat Foch. L'individu continue d'errer dans le quartier, ce qui ne rassure pas Riad.
Le 15 juin, l'inconnu franchit un palier dans la violence : il sort et couteau et gaze Riad qui se réfugie dans son magasin et compose le 17. Avant même que la police n'intervienne, l'individu revient avec deux bouteilles en plastique transformées en cocktails molotov.
«Il hurlait : je vais vous tuer ! Je vais vous tuer,se souvient Riad.Il en tremblait. Il n'arrivait pas à allumer les bouteilles. Il les a secouées et s'est involontairement aspergé. »
Les engins prennent feu
Les engins incendiaires prennent feu. Une torchère macule la façade de l'immeuble. L'individu, de type maghrébin, âgé de 22 à 25 ans, manque de peu de se brûler.
Il prend la fuite en laissant derrière lui de profonds dégâts psychologiques et économiques. Depuis cet épisode, Riad n'ose plus ouvrir le rideau métallique de son cybercafé.
Dans une rue marquée par le hold-up sanglant du bijoutier Stefan Turk, Riad fait part de son désarroi. Dans sa main, plusieurs plaintes qui démontrent, selon lui, l'insécurité grandissante dans ce quartier : « Si les charges n'étaient pas ce qu'elles étaient, je fermerais à 17 h le soir. La seule possibilité de m'en sortir est de rester ouvert le plus longtemps possible. Mais là, franchement, j'ai peur. »
La police, elle, poursuit son enquête. Elle cherche à mettre un nom sur le pyromane. Pour Riad, il y a urgence. L'arrestation de son agresseur est la condition sine qua non d'un retour à la vie normale.

http://www.nicematin.com/nice/un-commercant-de-nice-terrorise-par-un-client-pyromane.1811371.html

vendredi 4 juillet 2014

Nancy : Le concubin écroué

Nancy. On est toujours sans nouvelles de cette infirmière disparue de son domicile nancéien dans la nuit de samedi à dimanche (notre édition d’hier). Âgée de 34 ans, la Nancéienne n’a plus donné aucun signe de vie. Une disparition d’autant plus incompréhensible que la jeune femme est mère d’un enfant de trois ans et qu’il n’est pas dans son habitude de ne pas prendre de nouvelles de son enfant dès lors qu’elle le confiait à garder. Ce qui était le cas cette nuit-là, car l’enfant était dans de la famille.

Des traces de sang

La brigade criminelle de la Sûreté départementale de Nancy a pris ce dossier très au sérieux et a immédiatement ouvert une enquête. L’appartement du couple a été passé au peigne fin par les enquêteurs de la Crim’, épaulés par des spécialistes en police technique et scientifique (PTS) à la recherche d’indices. De nombreux prélèvements et scellés ont été réalisés et la PTS a mis en lumière des traces de sang après projection d’un révélateur à base de luminol, un produit traditionnellement utilisé sur les scènes de crime. Du sang lessivé, retrouvé notamment dans la salle de bain ainsi que dans la voiture du concubin, intérimaire dans une compagnie d’assurance.
Lundi, le compagnon de la jeune femme avait été placé en garde à vue prolongée à la lumière de premiers éléments troublants en possession des enquêteurs qui, semble-t-il, privilégient la piste d’un homicide. Âgé de 36 ans, le suspect qui aurait été incapable de fournir la moindre explication quant à la disparition de sa compagne, a été présenté mercredi au parquet, avant d’être mis en examen pour « homicide volontaire par concubin » et placé en détention provisoire.
Les investigations se poursuivaient activement hier pour tenter de retrouver la trace de cette infirmière en multipliant les auditions et vérifications au sein de différents lieux susceptibles de faire partie d’un environnement géographique connu du concubin et/où de la jeune femme. Un ami qui avait passé une partie de la soirée avec le couple, a également été entendu. A priori, d’après les premiers retours d’analyses ADN, les résidus sanguins prélevés n’appartiendraient pas à la victime. Ce qui renforce encore davantage le mystère qui s’épaissit de jour en jour autour de cette sombre affaire.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/07/04/le-concubin-ecroue